"Le pays s'auto-déclare libéré": débarrassé de la grippe aviaire, le Brésil veut reprendre ses exportations de poulet

La détection d'un foyer de grippe aviaire avait entraîné la suspension des exportations brésiliennes de viande de poulet, notamment vers l'Union européenne et la Chine. Le pays assure y avoir mis fin.

Le Brésil a affirmé mercredi avoir éradiqué le foyer de grippe aviaire qui avait entraîné la suspension de ses exportations de viande de poulet dans plusieurs pays, qu'il espère pouvoir reprendre de façon "progressive". Le géant sud-américain est le premier exportateur mondial de ce produit. La détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) le 16 mai dans une ferme à Montenegro, dans l'État du Rio Grande do Sul (sud), avait entraîné une suspension de ses exportations vers plusieurs partenaires commerciaux, dont la Chine et l'Union européenne.

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Le ministère brésilien de l'Agriculture a expliqué mercredi avoir notifié à l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) que la période de 28 jours sans nouveau cas avait été atteinte avec succès. "Le pays s'auto-déclare libéré de l'influenza aviaire hautement pathogène", a annoncé le ministère. Le ministre de l'Agriculture, Carlos Favaro, a souligné la "robustesse du système sanitaire" brésilien, qui devrait selon lui permettre "la reprise progressive" de ses exportations de viande de poulet dans le monde entier.

562.000 tonnes vers la Chine

Après l'apparition du foyer, 21 pays et l'UE ont totalement suspendu leurs achats de viande de poulet brésilien. Parmi eux figure la Chine, première destination de ces exportations, avec plus de 562.000 tonnes envoyées en 2024. D'autres pays n'ont fermé leurs importations qu'aux produits venus de la région affectée. Des cas de grippe aviaire ont été identifiés récemment dans un zoo de Brasilia, mais le gouvernement a expliqué que cela n'avait "aucun impact" sur les restrictions aux exportations de volailles, qui ne s'appliquent qu'aux cas recensés dans des exploitations agricoles.

La grippe aviaire s'est propagée au niveau mondial ces dernières années, entraînant des abattages massifs, une grimpée du prix des œufs et quelques morts humaines. Le risque global de transmission à l'homme est cependant considéré comme faible.

J. Br. avec AFP