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La FNSEA réclame des "réponses concrètes" du gouvernement d'ici au Salon de l'agriculture

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La FNSEA maintient la pression sur le gouvernement, fixant le prochain Salon de l'agriculture comme un "point d'étape" pour évaluer la concrétisation des promesses.

Lasse d'attendre, la FNSEA réclame des "réponses concrètes" d'ici le prochain Salon de l'agriculture. "Il y a un an déjà, à quelques jours près, nous étions sur ce perron, ici à Matignon", a rappelé ce lundi matin son président Arnaud Rousseau, à la sortie d'un rendez-vous avec François Bayrou. Évoquant une "course contre la montre", la tête d'affiche de la FNSEA a, une nouvelle fois, réclamé la "concrétisation" des promesses égrenées par l'exécutif, dont celles qui avaient été insérées dans l'ex-projet de budget 2025, mis à terre par la censure du gouvernement Barnier.

Le prochain Salon de l'agriculture (SIA), qui se tiendra du 22 février au 3 mars 2025 à Paris, sera le "point d'étape" de cette "course contre la montre", a martelé Arnaud Rousseau, appelant à agir dans cet intervalle de "six semaines".

Outre les "mesures d'urgence" concernant la trésorerie des exploitations et la situation sanitaire dans les élevages, chahutés par la propagation de plusieurs épizooties, la FNSEA appelle à "poursuivre" le travail sur la simplification. "Un certain nombre de choses [ont] déjà avancé mais nous attendons bien des choses encore", a-t-il défendu.

"On peut sortir des décrets"

Par ailleurs, au-delà du budget 2025, "d'autres textes" législatifs sont attendus, s'est impatienté Arnaud Rousseau, citant la loi d'orientation agricole (LOA) "dont la première lecture avait eu lieu à l'Assemblée nationale et que nous attendons de voir validée au Sénat". Le président du premier syndicat agricole a également réitéré la demande d'une nouvelle loi Egalim, dans les cartons.

Le Salon de l'agriculture "est un rendez-vous important", car "accueillir des hommes et des femmes politiques pour parler d'agriculture, c'est aussi leur demander de venir avec des résultats", a poursuivi Arnaud Rousseau.

"Ce qu'on souhaite, c'est que des réponses puissent être apportées" d'ici l'ouverture de l'événement agricole parisien. "En six semaines, on peut sortir des décrets, on peut sortir des circulaires", a énuméré le président de la FNSEA. Sur le volet législatif, si "tout ne sera pas fait en six semaines", il est possible que "les rendez-vous soient pris au Sénat et à l'Assemblée nationale", a-t-il affirmé.

"Nous avons rappelé au Premier ministre que nous avions besoin qu'il s'engage. C'est ce qu'il a fait puisqu'il nous a dit que depuis quelques jours, il n'entend parler que de mur, mur budgétaire, mur politique... Face au mur agricole, il nous a dit sa volonté de faire en sorte de trouver des solutions, de franchir ce mur et d'apporter rapidement les solutions que nous attendons".

Les Jeunes Agriculteurs (JA), reçus à la suite de la FNSEA, dont ils sont les alliés traditionnels, ont aussi trouvé "un Premier ministre à l'écoute". "Maintenant place aux actes, nous reprenons rendez-vous au Salon de l'agriculture," a dit son président Pierrick Horel à la sortie.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV