"Troisième lancement, troisième succès!": les images du décollage réussi du lanceur européen Ariane 6 en Guyane

Décollage réussi. Pour son deuxième vol commercial, Ariane 6 doit mettre en orbite le satellite météorologique MetOp-SG-A1, premier satellite de nouvelle génération en orbite polaire. La fusée a décollé à l'horaire prévu, soit 21H37 heure locale mardi 12 août.
Le satellite présent à son bord, pesant un peu plus de quatre tonnes, est destiné à améliorer la précision des prévisions météorologiques et la compréhension du climat. Construit par Airbus Defence and Space pour l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) dans le cadre d'un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), il sera placé en orbite héliosynchrone à environ 800 km d'altitude.
Ce satellite embarque six instruments, dont IASI-NG, un sondeur infrarouge qui fournira des mesures deux fois plus précises que son prédécesseur IASI. Ce sondeur mesurera les profils de température et de vapeur d'eau dans l'atmosphère, la température des océans et des continents, ainsi que 16 variables essentielles pour le suivi climatique - telles que les gaz à effet de serre, les poussières désertiques ou la couverture nuageuse - uniquement détectables depuis l'espace.
Autre outil clé: Sentinel-5 du programme européen Copernicus pour la surveillance des principaux polluants atmosphériques et de l'ozone stratosphérique.
Troisième lancement depuis le vol inaugural en 2024
Il s'agit du troisième lancement d'Ariane 6 depuis son vol inaugural en juillet 2024 et le deuxième commercial après celui du 6 mars avec un satellite militaire.
"Troisième lancement, troisième succès!", s'est félicité David Cavaillolès, le président exécutif d'Arianespace. "Il n'y avait pas de meilleur début possible."
L'autre fusée européenne légère, Vega-C, n'a repris les vols qu'en décembre 2024 après avoir été immobilisée pendant deux ans dans la foulée d'un accident ayant entraîné la perte de satellites.
Le carnet de commandes d'Ariane 6 compte maintenant 32 vols offrant des années d'activité au centre spatial guyanais. La cadence des tirs va augmenter au fil des mois: "notre cible, c'est de faire neuf à dix lancements par an", ambitionne David Cavaillolès.