Le trafic des aéroports parisiens s'est redressé en avril après les grèves

Le trafic des aéroports parisiens s'est légèrement redressé en avril après avoir été affecté par la grève contre la réforme des retraites, sans retrouver sa trajectoire du début de l'année, selon des chiffres publiés mercredi. Les installations de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly ont vu transiter le mois dernier 8,2 millions de passagers, soit 86,5% du trafic du même mois de 2019, a précisé leur gestionnaire, le Groupe ADP, dans un communiqué.
Ce ratio représente un léger mieux par rapport à mars, quand des arrêts de travail de contrôleurs aériens opposés à la réforme des retraites avaient fait perdre, selon les calculs d'ADP, 390.000 passagers aux deux plateformes, retombées à 85,4% de leur trafic d'avant la pandémie après avoir atteint 89,3% en janvier et 92% en février. Le chiffre d'avril, mois lors duquel des perturbations liées à la grève se sont poursuivies, marque néanmoins une amélioration de 17,8% sur un an, alors que nombre de compagnies et aéroports européens s'attendent à une saison estivale très active, proche ou supérieure aux niveaux de 2019.
Entre 87% et 93% des volumes de voyageurs de 2019 cette année
ADP, qui gère directement ou via des participations une trentaine de plateformes aéroportuaires dans le monde, de New Delhi à Santiago du Chili en passant par Amman, a déjà quasiment retrouvé (à 97,9%) sur ce périmètre son trafic voyageurs d'avril 2019.
Après deux années de pertes dues à la pandémie, le groupe, dont l'Etat français est actionnaire à 50,6%, est largement repassé dans le vert en 2022, à 516 millions d'euros de bénéfice net. Il estime pouvoir retrouver voire dépasser dès cette année le nombre de passagers accueillis avant la crise sur l'ensemble de ses plateformes dans le monde. Pour ses aéroports franciliens, il a fixé ses objectifs entre 87% et 93% des volumes de voyageurs de 2019.