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300.000 euros de matériel volés au Technocentre de Renault s'est retrouvé sur LeBonCoin

L’agent était en mission au Technocentre de Guyancourt (Yvelines)

L’agent était en mission au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) - MEHDI FEDOUACH / AFP

Entre début mars 2021 et fin avril 2022, un prestataire du constructeur s'est servi en bornes Wi-Fi et en ordinateurs portables.

La tentation était trop forte. Un prestataire de services travaillant sur le site de Renault de Guyancourt (Yvelines), là où est localisé le célèbre Technocentre du constructeur, a profité de travaux de modernisation du réseau informatique pour s'emparer jour après jour (entre début mars 2021 et fin avril 2022) de 400 bornes Wi-Fi. Montant estimé du préjudice: 300.000 euros.

L'homme ne s'est pas arrêté en si bon chemin et s'est également servi dans les stocks de PC portables neufs destinés aux salariés entre le 5 et 7 avril derniers. 57 machines ont ainsi été dérobées.

S'apercevant de ces larcins, Renault a dépose deux plaintes débouchant sur la saisine de la Sûreté urbaine d’Elancourt qui a mené sa petite enquête. Et elle n'est pas allée très loin. En fouillant sur le site leboncoin.fr, les enquêteurs sont tombés sur une annonce proposant justement une partie de ce matériel.

Des vols quotidiens pendant plus d'un an

Il était alors facile de remonter jusque la source à travers l'adresse IP de l'auteur de l'annonce. Finalement, c'est cet homme de 33 ans mais aussi sa compagne originaire du Blanc-Mesnil qui ont été présentés le 25 mai au tribunal judiciaire de Versailles.

Une perquisition à leur domicile a permis de retrouver une partie du butin, le reste ayant été déjà été vendu en ligne. L'historique des annonces sur leboncoin du suspect a fini de convaincre les enquêteurs.

Selon une source policière citée par Actu.fr, les deux suspects ont avoué les faits: "lui a expliqué avoir volé le matériel progressivement, lors de ses interventions chez Renault. Le tout était ensuite écoulé sur leboncoin. Sa compagne a admis avoir profité du bénéfice financier, confirmant la somme de 300.000 euros".

Le couple a été placé sous contrôle judiciaire en attente de leur procès. Interrogé par nos soins, Renault n'a pas retourné nos demandes de commentaires.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business