Les entreprises tardent à prendre des mesures contre le coronavirus pour protéger leurs salariés

A la fin du mois de février, seules 10% avaient mis en place des mesures concrètes pour protéger leurs salariés, selon une étude Qapa. Pourtant 63% des Français craignent d’être contaminés sur leur lieu de travail.

L’expansion de l’épidémie de coronavirus place les entreprises dans une position d’incertitude, et nombreuses sont celles qui voient leurs activités déjà ralenties. Mais elles doivent aussi s’inquiéter de leurs salariés, elles ont en effet l’obligation de tout mettre en œuvre pour les protéger.

Et elles ne semblent pas avoir pris le problème à bras le corps. 77% des entreprises n’ont pris aucune mesure contre le coronavirus, selon un sondage effectué par le site d’emploi Qapa. Elles ont pourtant été interrogées entre le 26 et 28 février, une période où l’épidémie était déjà déclarée en Italie et où la France comptait déjà près d’une soixantaine de personnes contaminées.

Les salariés sont quant à eux inquiets: 63% craignent d’être touchés par le virus au travail, les femmes étant plus inquiètes que les hommes (71% vs 56%).

Seules 10% des entreprises sondées ont pris des mesures concrètes face à cette menace, telle qu’une communication par mail ou par affichage indiquant les mesures à prendre pour éviter la propagation des virus au sein des locaux. 13% l’ont fait de manière informelle.

Eviter les contacts en premier lieu

Quant à celles qui ont pris leurs responsabilités face à la menace de l’épidémie, elles ont en premier lieu demandé à éviter les contacts physiques. 81% des entreprises sondées ont fait passer cette consigne à leurs équipes. 64% ont décidé d’annuler les séminaires et les voyages professionnels. 61% ont demandés aux personnes ayant des symptômes de fièvre et de toux de se placer en arrêt. 58% ont effectué un contrôle médical pour les personnes ayant voyagé en Chine. Autres précautions d’ordre médical: la mise en quarantaine de personnes malades ( 15%) et l’obligation de présenter un avis médicale pour les retours au travail après une maladie (38%).

Les mesures les plus simples à mettre en œuvre ne sont étonnamment pas celles qui ont été les plus appliquées. Seulement 40% des entreprises ont distribué du gel hydroalcoolique. Elles sont tout autant à avoir permis le travail à distance pour les salariés qui le pouvaient.

Coralie Cathelinais