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Conflit à la SNCF: "Il y aura des retenues sur salaire" selon Guillaume Pepy

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a rappelé dimanche soir sur Franceinfo que les billets seraient remboursés "à 100%", précisant que cela concernait aussi ceux normalement non remboursables.

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a rappelé dimanche soir sur Franceinfo que les billets seraient remboursés "à 100%", précisant que cela concernait aussi ceux normalement non remboursables. - Geoffroy Van Der Hasselt-AFP

Le président de la SNCF affirme que des sanctions pécuniaires s'appliqueront à la suite du mouvement social ayant débuté vendredi 18 octobre. "Dès lors qu'un conducteur gréviste a été qualifié en absence irrégulière, il y aura naturellement une retenue sur son salaire, de l'ordre de 70 à 100 euros par jour" selon Guillaume Pepy.

Alors que le mouvement social à la SNCF a perturbé la circulation des trains le week-end dernier, sur fond de bras de fer autour du "droit de retrait" entre le gouvernement et les syndicats, le président de l'entreprise publique brandit l'arme des sanctions à l'encontre des conducteurs grévistes.

"C'est le droit, elles s'appliqueront. Dès lors qu'un conducteur gréviste a été qualifié en absence irrégulière, il y aura naturellement une retenue sur son salaire, de l'ordre de 70 à 100 euros par jour" déclare Guillaume Pepy, dans un entretien au quotidien Le Parisien. "Nous avons des règles particulières car nous sommes au service de l'intérêt général" explique le dirigeant pour justifier l'application des sanctions pécuniaires. "S'il y a reprise du travail, les poursuites devant le tribunal pour qualifier ce mouvement de grève n'ont plus de raison d'être" ajoute t-il.

"6000 trains roulent chaque jour avec un seul conducteur"

Ce lundi, les trains Ouigo, dont le trafic a été très perturbé, voire nul, de même que les TGV, "circuleront normalement", a précisé la direction de la SNCF hier dimanche 20 octobre en fin de journée. Seuls les TER, avec trois trains sur quatre, et les Intercités (deux trains sur trois) continueront à être impactés par le mouvement social déclenché à la suite de l'application du droit de retrait soutenue par les syndicats qui contestent ce mode de fonctionnement de certains TER, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs.

Questionné à propos de ce choix, le président de la SNCF argumente: "sur 17.000 trains circulant chaque jour en France, plus de 6000 trains roulent avec un seul conducteur. C'est le cas sur tous les trains en Île-de-France, et ce depuis plus de 30 ans. Ce système a été validé par l'État et l'autorité de sécurité indépendante, il existe dans la plupart des pays européens".

Concernant les négociations en cours avec les syndicats, des discussions auront lieu jeudi 24 octobre sur la question de la sécurité des TER. Guillaume Pepy doit quitter ses fonctions le 31 octobre prochain au profit de Jean-Pierre Farandou.

Frédéric Bergé