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Union européenne

Pénuries de chauffeurs: peu de demandes de visas temporaires au Royaume-Uni

Boris Johnson, le 15 septembre 2021 à Londres

Boris Johnson, le 15 septembre 2021 à Londres - DANIEL LEAL-OLIVAS © 2019 AFP

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a indiqué ce mardi que seules 127 demandes de visas sur les 300 disponibles pour les chauffeurs de camions-citernes avaient été enregistrées.

Un peu plus de 100 chauffeurs de camions-citernes étrangers ont déposé une demande de visa pour le Royaume-Uni, dans le cadre du programme d'urgence du gouvernement face aux pénuries d'essence, a déclaré ce mardi le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Il a contesté un chiffre donné par le quotidien Times, faisant état de seulement 27 demandes, sur les 300 disponibles spécifiquement pour ces chauffeurs, selon le Times. "C'est 127, pas 27", a déclaré le Premier ministre sur la BBC. "Nous avons dit à l'industrie des transporteurs routiers 'D'accord, donnez-nous les noms des chauffeurs que vous voulez faire venir et nous nous occuperons des visas'". Et ils n'ont produit que 127 noms pour le moment", a-t-il ajouté.

"C'est une illustration fascinante du problème de la pénurie", a-t-il souligné, affirmant que celle-ci était "mondiale" et touchait en conséquence d'autres pays, mais qu'elle était aggravée au Royaume-Uni "par la force de la reprise économique".

Politique d'immigration assouplie

Depuis une dizaine de jours, de longues files d'attente se forment devant les stations-service de Londres et du sud-est de l'Angleterre, confrontées à des problèmes d'approvisionnement dus à un manque de chauffeurs routiers. Il en manque 100.000 selon les professionnels. Cette situation est la dernière conséquence en date des pénuries de main-d'oeuvre causées par la pandémie et le Brexit, avec des problèmes de livraison touchant aussi les rayons des supermarchés, les chaînes de restauration rapide ou encore les pubs.

Face à la menace de rayons vides à Noël, le gouvernement a amendé sa politique d'immigration, durcie après le Brexit, pour accorder jusqu'à 10.500 visas de travail provisoires, dont 5000 à des chauffeurs étrangers. Le peu de demandes enregistrées est lié aux "visas de courte durée" proposés par le gouvernement, selon le directeur de la Road Haulage Association, Rod Mckenzie.

"Les gens ne veulent pas venir à moins que ce ne soit une alternative vraiment attrayante", a-t-il expliqué dans le Times. "On ne renonce pas à un emploi bien rémunéré pour un emploi mieux rémunéré si cela ne dure que quelques mois."

P.L. avec AFP