Travailler 36 heures par semaine: la proposition choc de la CPME pour financer l'économie de guerre

L'entrepreneur français Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), le 15 janvier 2025 à Paris (photo d'illustration). - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Économie de guerre oblige, l'idée de travailler davantage est plus que jamais au coeur du débat. Et la CPME en profite pour dégainer une nouvelle proposition choc: passer à 36 heures de travail par semaine.
La CPME s'engouffre dans la brêche puisqu'elle voulait déjà augmenter le temps de travail pour financer une dose de capitalisation pour les retraites. La nécessité d'accroître les cadences dans la défense lui donne un argument supplémentaire.
Une solution miracle pour la CPME
D'où cette proposition choc: travailler une heure de plus par semaine. Selon l'un des responsables de la CPME, la mesure coche toutes les cases. Les cotisations iraient alimenter le futur régime par capitalisation, cette heure serait payée et se traduirait pour les cadres par la suppression de six jours de RTT. Cela résoud beaucoup de problème, insiste-t-on à la CPME: pouvoir d'achat, financement des retraites et économie de guerre…
"Il n'y a pas de meilleur moyen pour augmenter la production, à l'heure où les usines d'armement doivent tourner à plein régime."
Reste à convaincre les syndicats pour qui travailler davantage signifie avant tout remettre les gens en emploi. Pour eux, l'économie de guerre, c'est l'occasion d'embaucher et de reconvertir des seniors dans l'industrie de la défense, un secteur à forte valeur ajoutée. Sauf que tout cela prend du temps, rétorque un responsable patronal qui résume: quand on va chercher des gens éloignés de l'emploi, on ne les met pas du jour au lendemain dans une usine d'armement.