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Salaires: la CGT appelle les électriciens et gaziers à la grève jeudi

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Les salariés réunis en assemblées générales pourraient décider, à compter de mercredi soir 21H00, de baisses de production d'électricité en marge des négociations pour les salaires de la branche.

La CGT, premier syndicat de l'énergie, a appelé les salariés des industries électriques et gazières à faire grève à partir de mercredi soir et toute la journée de jeudi, en marge des négociations pour les salaires de la branche, a-t-on appris lundi auprès du syndicat. Les trois autres organisations représentatives n'ont en revanche pas appelé à faire grève. "On appelle à la grève et à la reprise en main des outils de travail sur décision collective", a indiqué Fabrice Coudour, de la CGT-Energie. Plus concrètement, les salariés réunis en assemblées générales pourraient décider, à compter de mercredi soir 21H00, de baisses de production d'électricité.

Le patronat a proposé, lors d'une réunion le 21 septembre, une augmentation de 1,7% du salaire national de base à compter du 1er janvier 2024, selon l'ensemble des syndicats. Une proposition insuffisante, de l'avis général des organisations, alors que le gouvernement table à ce stade sur un niveau d'inflation en nette baisse mais encore à 2,5% en moyenne en 2024 (hors tabac).

Un retard de la grille salariale estimé à 6,5% par la CFE-Energie

La CGT souhaite "que l'évolution du salaire national de base soit indexée sur l'inflation de manière pérenne", a indiqué Fabrice Coudour, pour qui il n'est "plus possible de creuser" la baisse de pouvoir d'achat des travailleurs du secteur. Les autres organisations syndicales soulignent la perte de terrain des salaires déjà observée par rapport à l'inflation depuis plus de deux ans: "on estime que sur les 24 derniers mois et l'année 2024 qui arrive, (...) le retard de la grille est de 6,5%, compte tenu de ce qui a déjà été obtenu", a assuré Stéphane Chérigié, secrétaire national à la CFE-Energie.

"Il faut qu'on se rapproche le plus possible de l'inflation", a-t-il ajouté. "A 4%, j'arriverai à convaincre mes mandants, entre 3 et 4%, il faudra que je bataille", a-t-il résumé.

Une proposition relativement proche de celle défendue par la CFDT, pour qui "en-dessous de 3%, ce sera compliqué", selon Dominique Santoni, déléguée fédérale pour la CFDT Energie. Selon elle, "la volonté qu'auront les employeurs d'accompagner les problématiques de pouvoir d'achat qu'ont les employés de la branche" sera guettée. La CGT est le premier syndicat du secteur mais si la CFDT et la CFE-Energie se ralliaient aux éventuelles nouvelles propositions du patronat, l'accord pourrait être validé, les deux syndicats additionnés comptant pour plus de 30% de représentativité.

TT avec AFP