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"Pour la rupture, on reviendra!": Sophie Binet veut maintenir la pression sur Sébastien Lecornu et promet un budget "sous la surveillance du monde du travail"

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 17 juin 2024

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 17 juin 2024 - Ludovic MARIN / AFP

La secrétaire générale de la CGT a indiqué qu'elle reverra le Premier ministre "uniquement" après la mobilisation du 2 octobre et "sur la base" d'un "rapport de force".

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a décrété, dans un entretien à La Tribune Dimanche, qu'elle ne reverrait Sébastien Lecornu "uniquement" après la mobilisation du 2 octobre et "sur la base" d'un "rapport de force".

"Pour la rupture, on reviendra!", a-t-elle réagi au sujet des premières orientations exposées par le nouveau Premier ministre dans un entretien publié vendredi dans le Parisien. "Il ferme la porte sur les retraites et sur la taxe -Zucman, ne s'engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges", a-t-elle commenté.

"Cela confirme la nécessité de la mobilisation du 2 octobre. C'est uniquement après cette journée, et sur la base du rapport de force du 10 et du 18 septembre, que nous irons le rencontrer de nouveau pour exiger des réponses concrètes", a déclaré Sophie Binet.

Un budget "sous la surveillance du monde du travail"

Les dirigeants syndicaux ont été reçus mercredi par Sébastien Lecornu, à Matignon, mais ont jugé les échanges infructueux et ont décrété une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, après une première journée de grève le 18 septembre.

Sébastien Lecornu a, lui, fait part de son intention de recevoir à nouveau l'intersyndicale dans les prochains jours, lui demandant des contributions sur plusieurs thématiques liées au travail et à la protection sociale. "Nous maintiendrons la pression jusqu'à la fin des débats parlementaires, en décembre, pour que le budget soit sous la surveillance du monde du travail", a assuré Sophie Binet.

"Sans rupture réelle de sa part, il rejoindra à son tour le cimetière des Premiers ministres d'Emmanuel Macron", a-t-elle affirmé.

P.L. avec AFP