Grèves du 7 mars: pour Véran, "la pire des choses serait de bloquer le pays"

"Il n'y a pas de bras de fer". Olivier Véran l'assure sur BFMTV-RMC à quelques jours du mouvement du 7 mars, pour lequel les syndicats menacent de mettre la France à l'arrêt pour protester contre la réforme des retraites. Selon le porte-parole du gouvernement, l'exécutif est "dans l'écoute, le dialogue".
"La preuve", dit-il, "c'est qu'on a changé plusieurs fois notre fusil d'épaule". Avant d'ajouter: "En tout cas, on a amélioré tout ce qu'on nous demandait d'améliorer". Reste que lorsque l'exécutif a lâché du lest, c'était en direction de la droite, et non des organisations syndicales.
"On assume de demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps"
Dès lors, un "point de désaccord et de blocage" majeur persiste avec les centrales: le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. "On assume de demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps", réaffirme Olivier Véran. En face, les syndicats veulent donc durcir le rapport de force.
Certes "les gens ont le droit de faire grève, de manifester", mais, au regard "des enjeux devant nous, ce n'est pas le moment de paralyser le pays", selon l'ex-ministre de la Santé, qui cite notamment la forte inflation. Pour lui, dans le contexte actuel, "si on veut que les Français aillent mieux demain, la pire des choses serait de bloquer le pays".
"Je ne fais pas de scénario catastrophe"
"Je crois que les Français aspirent légitimement à emmener leurs enfants à l'école, à aller pouvoir faire leurs courses, se soigner et pouvoir se déplacer", déclare-t-il.
Alors que la CGT chimie appelle à une grève reconductible dès le 6 mars, Olivier Véran refuse d'évoquer d'éventuelles pénuries d'essence. "Moi, je ne fais pas de scénario catastrophe et de plans sur la comète".
Il rappelle néanmoins "qu'il y a des dispositifs légaux qui existent", pour "faire en sorte que notre pays avance et qu'il ne soit pas bloqué". Parmi eux, les réquisitions auxquelles le gouvernement avait eu recours face aux pénuries d'essence en octobre dernier. "Mais on n'est pas du tout dans ce scénario là aujourd'hui", insiste Olivier Véran.