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Grève des enseignants: de nombreuses écoles seront fermées demain

Les syndicats et enseignants craignent que cette loi conduise à une mise sous tutelle des écoles et la disparition des directeurs d'école

Les syndicats et enseignants craignent que cette loi conduise à une mise sous tutelle des écoles et la disparition des directeurs d'école - Loic Venance - AFP

Le ministre doit recevoir les organisations syndicales, opposées au projet de loi, qui ont appelé à une nouvelle mobilisation des enseignants jeudi 4 avril. Le SNUipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, prévoit une forte mobilisation dans les zones très urbaines, notamment la région parisienne.

Ce jeudi 4 avril, de nombreuses écoles seront fermées pour cause de grève des enseignant(e)s. C'est ce qu'annonce le SNUipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, qui prévoit une forte mobilisation dans les zones très urbaines, notamment la région parisienne. "On continue de mobiliser pour peser sur la rédaction, voire l'abandon, de ce projet de loi", explique Régis Metzger, co-secrétaire général du SNUipp-FSU. 

Le SNUipp estime le nombre de grévistes parmi les professeurs des écoles à 30% au niveau national. La mobilisation sera très forte en région parisienne. A Paris, le nombre de gréviste pourrait s'élever à 70%. 35% des écoles seront fermées dans l'Oise et en Seine-Saint-Denis. La mobilisation sera moins suivie en région. Ce mouvement porte sur le projet de loi déposé par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education Nationale, votée à l'Assemblée et attendu en mai devant le Sénat. 

Jean-Michel Blanquer déplore "les bobards" qui circulent

Plusieurs points du projet de loi suscitent l'inquiétude de la communauté éducative, dont notamment la création d'"établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux" (EPSF), qui "associent les classes d'un collège et d'une ou plusieurs écoles situées dans son secteur de recrutement", selon le texte de l'article 6. Ces établissements "sont dirigés par un chef d'établissement qui exerce simultanément les compétences attribuées au directeur d'école", assisté d'adjoints "dont un au moins est chargé" du premier degré, précise le texte.

Les syndicats et enseignants y voient la mise sous tutelle des écoles et la disparition des directeurs d'école, lien indispensable entre les familles, les élus et l'école. Après une lettre aux enseignants, le ministre s'adresse cette fois aux directeurs d'école pour calmer les inquiétudes, leur garantissant le maintien de leur fonction. Le ministre reçoit par ailleurs prochainement les organisations syndicales opposées au projet de loi.

Quelque 36.000 personnes étaient descendues dans la rue samedi et la grève du 19 mars avait été largement suivie par un quart des professeurs des écoles selon le ministère et 40% selon les syndicats. 

Pascal Samama avec AFP