Grève aux États-Unis: General Motors parvient à son tour à un accord avec le syndicat automobile UAW

Cet accord met fin à un mouvement de grève historique engagé depuis le 15 septembre et auquel près de 50.000 travailleurs ont pris part.

Il ne restait plus que lui. Après six semaines de grève, le constructeur General Motors (GM) est finalement parvenu à un accord de principe avec le syndicat United Auto Workers (UAW) ce lundi 30 octobre, selon une information de CNBC confirmée par le Wall Street Journal (WSJ) et l'agence Reuters. Ce consensus, qui prévoit notamment des hausses de salaires inédites pour les travailleurs, met fin à la première grève simultanée jamais lancée chez les trois constructeurs historiques de Detroit, surnommés "les Big Three".

Avant lui, Stellantis et Ford étaient tous deux parvenu à un compromis du même type, la semaine dernière.

Les négociations de l'UAW avec GM, Ford et Stellantis avaient démarré dès cet été. Mais elles n'avaient abouti à aucun accord avant le 14 septembre, date à laquelle les conventions collectives arrivaient à échéance.

Le débrief : Auto, des ambitions et des moyens - 24/10

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Une hausse de salaire de 25% et des indemnités

Ces accords prévoient des hausses salariales sur la durée des conventions collectives de quatre ans, des mesures d'ajustement au coût de la vie, des avantages sociaux, des améliorations pour les retraités entre autres.

Ils contiennent également des spécificités en fonction du groupe, comme chez Stellantis en matière de création d'emplois: 5.000 créations alors qu'il avait prévu des suppressions. L'accord avec ce dernier prévoit une augmentation de 25% des salaires de base d'ici à 2028, selon l'UAW.

Ford a également accepté une hausse salariale de 25% du salaire de base. C'est inférieur aux 40% que le président de l'UAW Shawn Fain réclamait au lancement de la grève mais c'est nettement supérieur aux 9% initialement proposés par le groupe en août.

Un coût de plusieurs milliards de dollars

D'une durée de quatre ans et demi, ces accords de principe doivent encore être ratifiés par les travailleurs lors d'un vote organisé dans les prochaines semaines.

La stratégie de l'UAW, qui a consisté à multiplier pendant plus de 40 jours les grèves ciblées, a coûté des milliards de dollars aux trois constructeurs et à leurs fournisseurs, rapporte Reuters. Le 16 octobre, après un mois de grève, Bill Ford, arrière-petit-fils du fondateur du constructeur automobile éponyme et actuel président de son conseil d'administration, avait appelé ses "collègues" du syndicat UAW à mettre un terme au "cycle de négociations acrimonieuses" et à la grève "dévastatrice".

Les salariés de GM reprendront le travail après l'annonce officielle de l'accord, ont rapporté deux sources à l'agence.

Le président américain Joe Biden, qui se présente comme un défenseur de la classe ouvrière et des syndicats, a salué cet accord. "Je pense que c'est formidable", a-t-il réagi.

Nina Le Clerre avec Reuters avec AFP