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Fonctionnaires: la grève du 9 mai n'est qu'une "étape forte" d'une mobilisation "dans la durée"

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- - BERTRAND LANGLOIS / AFP

Les syndicats de fonctionnaires sont toujours aussi remontés contre la réforme de la fonction publique que le gouvernement est en train de préparer. Ils réclament, entre autres, une hausse du point d'indice pour la revalorisation de leurs salaires.

L'ensemble des syndicats représentatifs des fonctionnaires ont affirmé vendredi "leur volonté" d'une mobilisation "dans la durée" pour s'opposer au projet de loi de réforme de la fonction publique, avec une "étape forte" de grève le 9 mai. Cette date pour une journée d'actions et de grève est connue depuis le 20 mars. 

Dans un communiqué commun vendredi, les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FO, FSU, Solidaires et Unsa "réaffirment leur volonté de mettre en oeuvre un processus de mobilisation inscrit dans la durée" pour "dire non" à ce projet de loi et demander au gouvernement "qu'il ouvre enfin des négociations sur de nouvelles bases". Appelant "toutes et tous les agent-e-s" à se mettre en grève le 9 mai, ils soulignent qu'il s'agira d'une "étape forte" de leur mobilisation.

Hausse du point d'indice et suppression du jour de carence

"Depuis de nombreux mois (...) le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agent-e-s", déplorent les syndicats, en rappelant qu'ils revendiquent une hausse du point d'indice et la suppression du jour de carence et s'opposent aux 120.000 suppressions de postes programmées d'ici la fin du quinquennat.

"Poursuivant leur politique, toujours sans tenir grand compte des organisations syndicales représentatives", le président et le gouvernement veulent faire adopter une loi dont "nombre de dispositions ont une portée très grave tant" pour les agents et les citoyens "que pour l'avenir de la fonction publique", écrivent-ils. 

Une "précarité aggravée" par le recours aux contractuels

Parmi les points qu'ils critiquent, on retrouve la fusion des instances représentatives, la suppression des compétences des commissions administratives paritaires (qui donnent notamment leur avis sur les mutations et promotions) ou encore un recours accru aux contractuels "à tous les niveaux", et "particulièrement" avec les futurs contrats de mission, donnant lieu à une "précarité encore aggravée". "C'est l'égalité d'accès aux emplois publics et les garanties de neutralité de l'agent public qui sont menacées", soulignent-ils. 

Le projet de loi sera à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale en première lecture à compter du lundi 13 mai, et pour toute la semaine. Le gouvernement souhaite le faire adopter avant l'été pour une application au 1er janvier 2020.