BFM Business
Social

Arrêts maladie: la tension monte entre Matignon et les patrons

placeholder video
Alors que le Premier ministre veut revoir le financement des arrêts maladie, le Medef met en garde contre les mauvais signaux envoyés aux patrons.

Inquiets d'avoir -peut-être- à financer plus amplement les arrêts maladie des salariés, les patrons montent au front. C'est ainsi que le numéro deux du Medef, Patrick Martin, a estimé ce lundi que la piste d'un transfert des indemnités maladie de la Sécurité sociale vers les employeurs en cas d'arrêts courts équivaudrait à une "double peine". Le tout alors qu'Edouard Philippe a défendu la semaine dernière la nécessité d'une remise à plat de ces indemnités, dans une réponse à un courrier des différentes organisations patronales.

Selon Les Echos, le gouvernement envisagerait de laisser le soin aux entreprises de payer seules les d'indemnités journalières dues à leurs salariés pour les arrêts maladie de moins de huit jours. Une mesure très modérément appréciée au Medef.

"Une petite musique qui n'est pas de notre goût"

"C'est la double peine! Les absences de courte durée sont extrêmement perturbantes pour l'entreprise et représentent un coût", a ainsi déclaré Patrick Martin au Parisien. "Si en plus l'entreprise doit prendre en charge l'indemnisation de ces absences, cela représente une enveloppe qui s'élève à 900 millions d'euros", estime-t-il.

"En toile de fond du projet du gouvernement, il y a ce raisonnement contestable, à savoir que les entreprises elles-mêmes seraient responsables de cet absentéisme de courte durée", juge-t-il, tout en appelant à des contrôles plus stricts pour limiter les abus d'arrêts maladie courts. "Nous entendons une petite musique qui n'est pas de notre goût : le bonus-malus, le transfert des indemnités journalières… Il ne faudrait pas que ces annonces viennent casser le climat de confiance des entrepreneurs".

Y.D. avec agences