Schäuble jugerait "irresponsable" de ne pas aider la Grèce

Wolfgang Schäuble défend, devant le Bundestag, le troisième plan d'aide à la Grèce. - Emmanuel Dunand - AFP
Wolfgang Schäuble veut aller jusqu'au bout. Le ministre allemand des Finances a jugé mercredi qu'il serait "irresponsable" que les députés allemands rejettent le plan d'aide à la Grèce, défendant devant le Bundestag ce troisième programme censé sortir Athènes de l'ornière. "Au regard du fait que le parlement grec a déjà adopté une grosse partie des mesures (de réformes), il serait irresponsable de ne pas utiliser cette chance pour un nouveau départ en Grèce", a martelé le ministre, considéré comme le tenant d'une ligne extrêmement dure vis-à-vis d'Athènes.
Les députés allemands devraient en grande majorité suivre l'avis du gouvernement, comme ils l'ont fait à chaque vote sur la Grèce, et ce malgré une montée des voix contre dans le parti conservateur CDU de la chancelière Angela Merkel.
Schäuble "tout à fait confiant"
Insistant sur le fait que ce nouveau programme, pouvant apporter quelque 86 milliards d'euros à la Grèce en différents versements, était soumis à des conditions que la Grèce doit remplir, ce qui sera régulièrement vérifié, Wolfgang Schäuble a expliqué que le but des nombreuses réformes demandées était "que la Grèce se remettre économiquement debout sur ses propres jambes le plus vite possible".
Le ministre allemand a réaffirmé être "tout à fait confiant" dans le fait que le Fonds monétaire international (FMI) s'associerait finalement à ce plan en octobre, si les conditions sont remplies. L'institution internationale, qui avait participé aux deux premiers programmes d'aides à la Grèce, réclame un allègement "significatif" du poids de la dette grecque.
L'Allemagne est opposée à tout effacement pur et simple d'une partie des créances, mais est en revanche prête à jouer sur les taux d'intérêt et les maturités des créances, ce qui toutefois laisse une marge de manoeuvre "limitée", a reconnu Wolfgang Schäuble. "Une participation du FMI, également financière, est indispensable", a insisté le ministre.