Quand les usines à déchets rameutent des foules de citadins

À Copenhague ces jours-ci, on peut skier en plein centre-ville sur une montagne de déchets ! Plus précisément, sur le bâtiment d'un centre de traitement des ordures situé à 10 minutes du cœur de la capitale danoise, Copenhill.
Sur le toit de cet immeuble futuriste aux installations hyper-modernes, qui a ouvert en 2017, un revêtement a été installé pour reproduire la sensation de la neige. Les visiteurs oublient vite sa couleur verte et retrouvent une sensation de glisse tout à fait similaire à celle sur une montagne, affirme l’un d’eux à l’AFP.
La piste de ski a une capacité d’accueil de 150 personnes. Et le succès est tel que, pour éviter aux gens de faire la queue trop longtemps, le temps pour chaque visiteur a été limité à une heure.
Au Japon, on mange devant les ordures
Copenhague n’est pas la seule mégapole à diversifier l’usage de ses déchetteries. Au Japon, dans les environs de Tokyo, on peut carrément manger et boire dans une usine traitement des ordures, rapporte l'Usine Nouvelle. Un bar a ouvert ses portes en janvier dans le flambant neuf Musashino Clean Center, sous le doux nom de Gomi Pit. "Gomi" qui signifie ordure en japonais.
Les clients s’y assoient devant de grandes baies vitrées à travers lesquelles ils voient des montagnes de détritus et d’immenses bras mécaniques qui trient, compactent, déplacent les immondices. D’après les reporters sur place, aucune odeur nauséabonde ne passe à travers les vitres. Ce bar, qui fermera à la fin du mois de février, rencontre un franc succès.
Quel est l’intérêt d’attirer les gens dans des usines à déchet? Pour des villes qui, comme les autres mégapoles du globe bataillent avec les quantités monstrueuses de déchets qu’elles produisent, cela fait sens. Elles y voient une façon de sensibiliser les urbains à ces problématiques, au fait que certaines ordures ne peuvent pas être recyclées ou valorisées. C’est d’autant plus un enjeu pour Copenhague d’associer les citoyens à son combat que la ville s’est fixée un objectif très ambitieux : devenir la première capitale mondiale neutre en carbone.