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La zone euro est prête à laisser plus de temps à la Grèce

Les dirigeants européens pourraient opérés un nouveau virage en accordant un sursis à la Grèce.

Les dirigeants européens pourraient opérés un nouveau virage en accordant un sursis à la Grèce. - -

Les ministres des Finances de la zone euro se sont retrouvés, ce vendredi 14 septembre, à Chypre. Ils se sont notamment dits prêts à accorder plus de temps à la Grèce pour qu’elle puisse mettre en œuvre ses réformes économiques.

Athènes va pouvoir respirer. Réunis ce vendredi à Chypre, les ministres des Finances de la zone euro se seraient accordés pour donner plus de temps à la Grèce pour mener à bien ses réformes. Une concession également acceptée par le Fonds monétaire international (FMI).

A son arrivée à Nicosie, la ministre des Finances autrichienne a donné le ton : "la Grèce a présenté un budget ambitieux. Nous allons lui donner le temps dont elle a besoin, mais probablement pas plus d'argent".

Le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Junker n’a pas démenti ces propos mais s’est montré plus réservé. "Je n'attends pas de décision politique (concernant la Grèce) avant la seconde moitié d'octobre", a-t-il affirmé, renvoyant implicitement au sommet européen qui se tiendra les 18-19 octobre à Bruxelles.

Par ailleurs, la patronne du FMI, Christine Lagarde, a également laissé entendre qu’un sursis pourrait être donné à la Grèce.

Un nouveau virage des dirigeants européens

Ce changement de ton traduit un nouveau virage des dirigeants européens dans le dossier grec. Les créanciers d’Athènes, Allemagne en tête, étaient pourtant très clairs. Selon eux, le calendrier fixé à la Grèce pour qu’elle obtienne une aide financière devait être respecté sous peine d’être expulsé de la zone euro.

Mais aujourd'hui, l'inflexion du discours est palpable. Il faut dire que le Premier ministre grec n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir le soutien des Etats membres. Il a notamment fait récemment une tournée comprenant Paris, Francfort, et Berlin.

Antonis Samaras a expliqué aux dirigeants européens la réalité de la situation de la Grèce. C’est-à-dire un pays en récession depuis cinq ans et un programme de privatisation impossible à mettre en place tant que les investisseurs restent effrayés par un éventuel scénario de sortie de la zone euro. Ces arguments semblent, pour le moment, avoir convaincu les principaux créanciers d’Athènes.

BFM Business et AFP