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La taxe foncière va bien augmenter mais pour seulement 130.000 foyers fiscaux

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Gérald Darmanin a estimé sur BFMTV que seulement 130.000 foyers verraient leur taxe foncière augmenter cette année, soit 0,3% des foyers fiscaux.

Moins de taxe d'habitation mais plus de taxe foncière? Voilà la crainte de nombreux contribuables qui craignent que la suppression de la première taxe ne soit pas un véritable allègement fiscal. D'ailleurs, de nombreux contribuables ont relevé que leur taxe foncière avait augmenter cette année.

Ce que reconnaît d'ailleurs le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui toutefois a estimé jeudi sur BFMTV que seulement 130.000 foyers fiscaux allaient connaître cette année une hausse de la taxe foncière en raison d'une révision de la valeur locative de leur propriété.

Il a minimisé la portée de cette augmentation qui ne concernerait que "0,3% des contribuables". "Il faut relativiser. Il y a 130.000 foyers fiscaux qui vont connaître une augmentation de la taxe foncière sur plus de 45 millions de foyers, soit 0,3% des contribuables", a affirmé le ministre en réponse à la polémique sur cette hausse.

"Il y en a qui vont aussi connaître des baisses", a-t-il ajouté. Gérald Darmanin a néanmoins rappelé que si les propriétaires "ont fait des travaux dans leurs maisons, s'ils ont ajouté une pièce ou s'ils ont fait une piscine, il y a effectivement une augmentation de la valeur locative de leur bien, c'est tout à fait normal".

"Aucun lien avec la taxe d'habitation"

Gérald Darmanin a toutefois reconnu qu'il "existe une liberté locale" qui permet d'augmenter la taxe foncière via le taux de l'imposition, fixé pour partie par les communes et pour partie par les départements.

Enfin, la loi de finances pour 2019 stipule que la taxe foncière est réévaluée en fonction de l'inflation. Cette année, c'est une augmentation de 2,2% qui a été appliquée, correspondant à "l'inflation harmonisée", a appris l'AFP auprès du ministère des Comptes publics. L'indice des prix pour l'année 2018 était de 1,8%.

Le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt avait de son côté assuré lundi que "les opérations de revalorisation des bases locatives n'avaient aucun lien avec la suppression de la taxe d'habitation". 

F.B. avec AFP