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Pouvoir d'achat: les propositions de la CPME face à l'inflation

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La Confédération des petites et moyennes entreprises demande mardi l'assouplissement de l'accès aux heures supplémentaires défiscalisées et davantage de flexibilité pour le versement de la prime "Macron", entre autres propositions de soutien au pouvoir d'achat qui ne pénaliseraient pas les entreprises.

L'objectif de ce "pack pouvoir d'achat", est notamment de concilier "le besoin de main d'oeuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d'achat des salariés", défend la CPME dans un communiqué.

"Pour des raisons conjoncturelles ou structurelles, toutes (les entreprises) ne sont pas en capacité" d'augmenter les salaires argumente-t-elle encore, alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé aux entreprises qui le peuvent de le faire.

La CPME propose plutôt de généraliser l'accès à la défiscalisation des heures supplémentaires pour toutes les entreprises en plafonnant les cotisations payées au-delà de la 35e heure.

Prime Macron

L'organisation préconise également de permettre aux entreprises de verser la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat défiscalisée et désocialisée, dite prime Macron, en "plusieurs versements", afin de soulager leur trésorerie.

Le gouvernement a annoncé que son projet de loi dédié au pouvoir d'achat, attendu après les législatives, prévoira le triplement du montant maximum de cette prime que les entreprises peuvent verser à leurs salariés.

"Comment lutter contre l'inflation, sans la nourrir?", s'interroge François Asselin, Président de la CPME, invité sur BFM Business ce mardi. La CPME propose aussi d'assouplir les conditions de versement au titre de la participation, en utilisant une nouvelle formule de calcul, et au titre de l'intéressement, en y incluant des critères individuels.

"On souhaiterait pouvoir l'étaler. Il est plus facile pour certaines entreprises, pour des questions de trésorerie, de verser trois fois 300 euros plutôt qu'une fois 900 euros. Aujourd'hui, c'est impossible", déplore François Asselin.

Sur les heures supplémentaires, la CPME souhaite que les charges soient baissées au "même niveau que celles d'une heure normale".

Revaloriser l'indémnité kilométrique

Enfin, alors que les prix des carburants flambent et pénalisent ceux qui utilisent beaucoup leur voiture pour travailler, elle propose de revaloriser encore l'indemnité kilométrique et de transformer la déduction d'impôt sur le revenu des frais professionnels en crédit d'impôt, ce qui permettrait de toucher également les salariés non assujettis à l'impôt sur le revenu.

"Beaucoup d'entreprises, notamment parmi les plus petites, n'auraient pas les moyens de mettre en place un hypothétique chèque carburant exonéré de charges sociales", explique la CPME, à rebours du Medef, qui propose lui la création d'un chèque carburant.

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé le prolongement cet été de la remise carburant de 18 centimes en place depuis le 1er avril. Un autre dispositif est à l'étude pour prendre le relai et aider les "gros rouleurs".

OC avec AFP