Le revenu d'engagement jeunes, une promesse d'Emmanuel Macron absente du budget 2022

Très attendu, le revenu d'engagement jeunes (REJ) promis par Emmanuel Macron n'a pas été intégré au budget 2022, présenté mercredi en Conseil des ministres. "Les circonstances économiques ont changé. Il y a une pénurie de main-d’œuvre. Il faut tenir compte de cette réalité", a justifié Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
Le revenu d'engagement jeunes se heurte à des contraintes budgétaires, nous indique une source au cœur du dossier. Tout semblait pourtant parfaitement ficelé il y a quelques semaines. Des pré-arbitrages avaient été rendus au ministère du Travail.
Concrètement, le revenu d'engagement jeunes devait concerner tous les moins de 26 ans, sans emploi, ni étude, ni formation. Pour les aider, une enveloppe de 500 euros maximum et de 300 euros en moyenne pour une durée de 18 mois.
"Un accompagnement exigeant, pour un contrat donnant-donnant, un vrai contrat d’engagement. Il ne s’agira pas d’un RSA jeune, mais d’encourager, de valoriser l’insertion professionnelle et l’activité", affirmait début septembre le Premier ministre Jean Castex.
Une mesure à plus de 2 milliards d'euros
Signe que le dossier était bien engagé, Pôle emploi et les missions locales, chargées d'assurer l'accompagnement de ces jeunes, avaient chiffré précisément leurs besoins.
Quelque 600.000 jeunes devaient être suivis par Pôle Emploi, les autres par les missions locales. Avec pour conséquence, l'embauche de 1000 conseillers supplémentaires pour gérer ce nouveau dossier.
Mais entre les aides et les effectifs supplémentaires, la facture est salée: il faudrait débloquer plus de 2 milliards d'euros. Résultat, Bercy est réticent et l'Elysée tarde à se décider. Du côté des acteurs concernés, on croise les doigts pour que les ambitions ne soient pas revues à la baisse.