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Le gouvernement condamne l'incendie d'un élevage de volailles dans l'Orne

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- - Ludovic Marin- AFP

Le ministre de l'Agriculture s'est rendu sur les lieux du sinistre ce mercredi. Il a dénoncé le nombre de plus en plus grand d'attaques contre les agriculteurs. "Mais des actes comme celui là dépassent les bornes", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Agriculture a vivement condamné mercredi l'incendie criminel qui a ravagé mardi un élevage hors sol de volailles dans l'Orne. "Je veux dire clairement la condamnation par l'Etat de ce genre d'actes qui sont intolérables (...) On peut être en désaccord. On peut avoir envie de manger de la viande ou pas manger de la viande. Ce n'est pas le sujet", a martelé Didier Guillaume devant les hangars partis en fumée dans la nuit de lundi à mardi à Normandel (Orne). Sur certains bâtiments de cet élevage des tags "assassins" "camp de la mort" ont été relevés. Les bâtiments étaient vides au moment de l'incendie.

Selon le parquet d'Alençon qui a ouvert une enquête de flagrance, la "thèse accidentelle est exclue" dans cette affaire. "La présence d'effraction dans deux des bâtiments et la présence de tags revendicatifs sur deux des trois bâtiments permettent en l'état d'exclure la thèse accidentelle. L'enquête se poursuit pour identifier les auteurs de cet acte criminel", a déclaré à l'AFP François Coudert, procureur de la République d'Alençon.

Selon une source proche de l'enquête qui a requis l'anonymat, la thèse de l'escroquerie à l'assurance ne peut pas être exclue, même si elle n'est pas privilégiée à ce stade. Le parquet n'a pas souhaité commenter ce point.

Selon la source proche de l'enquête, le préjudice se monte à plusieurs centaines de milliers d'euros et les exploitants attendaient l'arrivée de 8.000 dindes et 20.000 poulets.

Des "observatoires contre l'agribashing"

"Il y a de plus en plus d'attaques contre les agriculteurs, ce qu'on appelle l'agribashing, qui sont inacceptables mais des actes comme celui là dépassent les bornes", a ajouté le ministre. Des "observatoires contre l'agribashing" sont "mis en place dans plusieurs départements en France, a précisé le ministre.

"Il y a des militants extrémistes qui veulent changer notre civilisation, changer notre société, qu'il n'y ait plus d'élevage. Sauf que (...) s'il n'y avait plus d'agriculture, que feraient les bobos des villes le week-end ? Il ne viendrait plus se promener, il y aurait des friches partout", a ajouté Didier Guillaume.

C.C. avec AFP