BFM Business
France

Fonction publique : vers une prime de précarité pour les salariés en CDD d'un an ou moins

Le secrétaire d'État en charge de la réforme de la fonction publique, Olivier Dussopt.

Le secrétaire d'État en charge de la réforme de la fonction publique, Olivier Dussopt. - Bertrand Guay - AFP

Olivier Dussopt, qui mène la réforme de la fonction publique, s'est montré ouvert à l'instauration d'une prime de précarité pour certaines contrats courts dans la fonction publique.

Le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, s'est montré ouvert jeudi devant les députés à l'instauration d'une prime de précarité pour certains contrats à durée déterminée (CDD) dans la fonction publique.

Olivier Dussopt a proposé de travailler à un amendement du gouvernement "qui puisse prévoir une prime de précarité pour les contrats d'une durée égale ou inférieure à un an", lors de l'examen en commission des Lois du projet de loi sur la fonction publique.

"Nous ne pouvons pas d'une part demander aux employeurs privés d'être plus exemplaires [...] en matière de recours aux contrats courts et par ailleurs, considérer que les employeurs publics pourraient, eux, multiplier les contrats courts sans subir une forme de pénalité", a-t-il ajouté.

L'examen du texte à l'Assemblée débutera le 13 mai

Pour mémoire, les salariés du privé ont droit à une indemnité de fin de contrat, appelée prime de précarité, représentant au minimum 10% du salaire brut total qui lui a été versé pendant toute la durée de son contrat. 

Les conditions de cette mesure dans la fonction publique, pour laquelle a plaidé la rapporteure Emilie Chalas (LREM) et qui fait partie notamment des revendications de certains syndicats, devront être définies d'ici à l'examen du texte dans l'hémicycle à compter du 13 mai, a précisé le secrétaire d'Etat.

Alors que le projet de loi prévoit un recours accru aux contractuels, Olivier Dussopt a également souligné que le gouvernement n'avait prévu "ni quotas, ni planchers, ni plafonds". Il a par ailleurs rappelé que le texte n'avait "jamais" comporté "d'objectifs chiffrés en terme d'emploi" dans la fonction publique, alors qu'Emmanuel Macron s'est dit prêt à "abandonner" l'objectif de 120.000 postes de fonctionnaires en moins d'ici à la fin du quinquennat.

Jean-Christophe Catalon avec AFP