BFM Business
France

Budget: le Medef regrette que le gouvernement "renonce à réduire sa dépense publique"

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef - FRANCOIS GUILLOT / AFP

Pour le patronat, le projet de loi de finances pour 2020 "ne contient pas les mesures susceptibles de renforcer la compétitivité des entreprises" et pourrait même "signifier un arrêt de la politique de l'offre".

Le Medef a regretté ce vendredi les choix du gouvernement pour son projet de budget 2020, lui reprochant notamment de ne pas poursuivre le renforcement de la compétitivité des entreprises et de ne pas réduire la dépense publique.

"Le Medef regrette les choix budgétaires du gouvernement qui renonce à réduire sa dépense publique, son endettement, et à soutenir la compétitivité et l'emploi", a réagi l'organisation patronale dans un communiqué, au lendemain de la présentation par le gouvernement de son budget pour l'année prochaine.

"Un arrêt de la politique d'offre"

"Le projet de loi de finances pour 2020 (...) ne contient pas les mesures susceptibles de renforcer la compétitivité des entreprises, de favoriser l'investissement, moteur de la croissance au premier semestre 2019, et de soutenir les créations d'emplois", a-t-elle ajouté.

Pour le Medef, ce projet de budget pourrait même "signifier un arrêt de la politique de l'offre", menée par le gouvernement depuis plusieurs années pour favoriser les entreprises, même si le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a assuré le contraire lors de sa présentation.

L'organisation patronale, qui redoute que ce budget ne fasse "caler le moteur de la croissance", estime également que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et le ralentissement de la croissance en Europe "aurait dû inciter le gouvernement à un plus grand volontarisme en activant les bons leviers de croissance".

Le gouvernement estime de son côté que les entreprises paieront un milliard d'euros en moins d'impôts en 2020, notamment grâce à la baisse de l'impôt sur les sociétés (IS), dont le taux pour les grandes entreprises va notamment passer de 33,3% à 31%. Le Medef craint que l'impact de cette mesure ne soit phagocyté par d'autres choix budgétaires du gouvernement comme la suppression progressive de la niche fiscale sur le gasoil non routier ou le changement du régime fiscal pour le mécénat.

P.L avec AFP