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Amélie de Montchalin favorable à un référendum sur la protection sociale

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Selon la ministre des Comptes publics, un référendum pourrait poser la question d'un élargissement de "la base de financement des politiques sociales dans notre pays": "le référendum peut être un bon outil pour le faire".

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est dite ce lundi favorable à l'organisation d'un référendum qui poserait la question du financement du système français de protection sociale. Ce financement repose aujourd'hui principalement sur les cotisations salariales.

"Je suis favorable aux référendums par principe, parce que je pense que dans un pays comme le nôtre, il y a des grandes questions qui méritent que les Français puissent s'engager directement", a déclaré Amélie de Montchalin sur Sud Radio, disant ne pas s'opposer à "un débat" sur un élargissement éventuel des règles sur le référendum.

Fin janvier, le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal avait indiqué que le parti allait élaborer une proposition pour alléger "le fardeau fiscal qui pèse aujourd'hui sur le travail", qu'il entend voir soumis au référendum s'il n'y a pas d'accord au Parlement.

Problème de compétitivité

"En 1945, on a créé la Sécurité sociale en disant (que) c'est ceux qui travaillent qui financent les retraités, qui financent les gens malades. Et on voit qu'aujourd'hui, ça crée un problème de compétitivité et pouvoir d'achat", a estimé la ministre, issue du même parti.

Selon elle, un référendum pourrait poser la question d'un élargissement de "la base de financement des politiques sociales dans notre pays": "le référendum peut être un bon outil pour le faire".

"Ça veut dire qu'on baisse les charges mais qu'on fait augmenter d'autres impôts, donc qu'on répartit différemment l'effort dans la nation", a-t-elle détaillé. "Tout le monde paierait, même quand on est retraité et même quand on a des revenus du capital, l'ensemble du financement de notre protection sociale".

"Ce n'est pas une mauvaise question (...) dans un pays qui vieillit, où les actifs sont de moins en moins nombreux", a-t-elle souligné. "C'est une question fondamentale d'équilibre, d'équité, de solidarité".

OC avec AFP