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Affectée par la crise énergétique, l'attractivité de la France se dégrade légèrement

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Selon les Conseillers du commerce extérieur de la France, le niveau d'attractivité de l'Hexagone reste élevé en 2023, bien qu'en légère baisse en raison des inquiétudes autour de l'approvisionnement énergétique.

Les investisseurs étrangers ont-ils une bonne image de la France? Comme chaque année depuis dix ans, les Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE), en partenariat avec Eurogroup Consulting, ont tenté de mesurer le niveau d’attractivité de l’Hexagone en interrogeant 1800 hommes et femmes d’entreprises présents dans 152 pays.

Avec la note moyenne de 62,7/100 en 2023, l’Indice d’Attractivité du Territoire (IAT) de la France est en baisse en de 1,2 point par rapport à l’an passé. Un recul qui s’explique avant tout par les inquiétudes autour de l’approvisionnement et du coût de l’énergie. En effet, "en neutralisant l’impact de la crise énergétique", la note de la France serait de 64,2/100, soit la plus élevée depuis la création de l’indice, souligne les CCE.

La France reconnue pour son "environnement culturel" et ses infrastructures

Obtenu en regroupant les réponses des sondés sur une douzaine de critères (fiscalité, au coût de la main-d’œuvre, en passant par la qualité de vie et des infrastructures...), le score obtenu par la France reste malgré tout honorable et place le pays en troisième position, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas.

"Ce niveau relativement élevé de l’Indice se voit confirmé dans l’analyse du “ressenti” des répondants", se félicitent les Conseillers du commerce extérieur de la France. En effet, 80% disent avoir une "bonne" (9%) ou "plutôt bonne" (71%) opinion de l’attractivité du pays, contre 17% qui ont une opinion "plutôt mauvaise" et 3% "mauvaise".

La France se distingue essentiellement par son "environnement culturel" (92/100, +1,3 point), la "qualité de ses infrastructures" (86,5/100, -0,8) et sa "qualité de vie"(87,8/100, +0,8). À l’inverse, elle pèche en matière de "flexibilité du travail et de climat social" (28,3/100, -1,5), de "charges administratives et réglementaires" (26,7/100, -0,3) et de "fiscalité" (27,4/100, +0,2). La note tricolore pour ce qui est de l’approvisionnement énergétique et du coût de l’énergie enregistre par ailleurs une baisse historique (-17,9) pour s’établir à 53,7/100.

Simplification administrative, baisses d'impôts... Les attentes des investisseurs

D’après une majorité de répondants, la France devrait agir sur sa politique fiscale pour améliorer son attractivité. 82% des répondants estiment à ce titre que la baisse des impôts de production est une bonne mesure. Mais c’est "la simplification des démarches d’implantation d’entreprises qui suscite le plus d’attentes cette année" avec près de 85% d’opinions favorables.

Les mesures du plan France 2030 sont également appréciées par près de trois quarts des sondés. À l’inverse, seuls 43% d’entre eux jugent que les réformes de l’assurance chômage et des retraites auront un impact positif sur l’attractivité française.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco