Véhicules neufs: le durcissement du malus et du bonus écologiques inquiète les futurs acheteurs

Acheter une voiture essence, diesel ou électrique devrait être encore plus cher en 2025. Le projet de loi de finances 2025 prévoit à partir du 1er janvier 2025 un durcissement du malus pour l'achat d'une voiture thermique neuve mais aussi un rabotage du bonus pour celui d'une électrique.
Ainsi, tous les véhicules essence ou diesel qui rejettent 113 grammes de CO2 au kilomètre seront soumis à ces nouvelles règles, contre un seuil jusqu'ici de 117 g/km de CO2. Le malus pourrait même doubler sur des modèles très populaires en France comme la Peugeot 2008 ou la Renault Capture. De quoi jeter un froid du côté des Français qui envisagent de remplacer leur véhicule vieillissant.
Craintes en matière de pouvoir d'achat
À Toulouse ce jeudi, un couple présent pour du repérage chez un concessionnaire automobile vers Toulouse, a exprimé avoir été refroidi par cette mesure au micro de BFMTV: "S’ils veulent que les gens aient des véhicules écologiques, il faut aussi avoir un pouvoir d'achat qui le permette".
"Aujourd'hui on a un véhicule qui est électrique, tout le reste est en essence, s'inquiète Thomas Paicheur, chef de ventes sur les véhicules neufs du magasin, qui précise que le nouveau Dacia Duster hybride représente 80% de ses ventes.
L'objectif de poursuivre les efforts d'incitation à l'achat de véhicules moins polluants pourrait être compromis. Car si l'achat d'un véhicule thermique neuf est désavantagé, il l'est aussi pour l'électrique: l'enveloppe allouée au bonus écologique devrait passer de 1,5 milliard en 2024 à 1 milliard d'euros en 2025.
Le risque étant que le consommateur se détourne de l'achat de véhicules neufs et conserve son ancien véhicule. Dans ce cas, le gouvernement perd son gain potentiel de recettes supplémentaires pour renflouer ses comptes et mettrait à mal les bienfaits écologiques qu'offre le passage généralisé à des véhicules neufs moins polluants.