L'État serre la ceinture de l'UFC Que Choisir et deux autres associations de consommateurs

(image d'illustration) - Jacques Demarthon - AFP
Comme indiqué dans le projet de loi de finances 2018, les associations de défense des consommateurs recevront moins de subventions l'an prochain.
Cette réduction des subventions allouées à l'Institut national de la Consommation -qui édite le magazine 60 Millions de consommateurs- ainsi qu'aux quinze associations de consommateurs agréées (dont l'UFC-Que Choisir, Familles Rurales et la CLCV) avait été initialement fixée à 40%, mais des amendements ont été récemment déposés en vue de minorer cette baisse.
"Il nous parait essentiel de soutenir le contre-pouvoir que nos trois associations exercent face à des professionnels parfois peu scrupuleux et de rechercher, au profit des consommateurs, le meilleur usage des fonds dédiés à notre secteur", soulignent les trois associations dans une lettre ouverte au président de la République. Elles font ainsi part de leur "inquiétude" face à cette baisse "substantielle" prévue dans le PLF, mais également sur "les modes d'affectation des crédits" actuellement pratiqués.
"La pluralité des associations fragilise la cause consumériste"
Ces trois associations - qui estiment être "à l'origine des plus grands combats consuméristes, reconnues par l'opinion publique et les autorités comme réellement représentatives et agissantes" - déplorent en effet le fait de percevoir "moins de 20% des financements dédiés au mouvement consommateur". "La pluralité d'associations de consommateurs, loin de représenter une force, fragilise la cause consumériste, par une dispersion des crédits", jugent-elles.
L'UFC Que Choisir, la CLCV et Familles Rurales demandent ainsi à "bénéficier d'un traitement plus favorable que les structures ou associations du paysage consumériste dont l'efficacité, à juste titre, a pu être questionnée" et estiment qu'il faut "recentrer [la] dépense sur les missions qui ne seraient pas réalisées par la seule initiative privée".