Budget 2025: le gouvernement concrétise certaines mesures promises aux agriculteurs

Quelques anciennes promesses aux agriculteurs se sont glissées dans le prochain budget. Jeudi soir, le gouvernement a enfin dévoilé son (très) attendu Projet de loi de finances (PLF) 2025, fermement attendu à l'Assemblée nationale.
Parmi les dizaines d'articles au menu, certains d'entre eux viennent concrétiser des mesures promises aux syndicats agricoles dans le sillage des manifestations hivernales. Des mesures coûteuses auxquelles il aurait été difficile de renoncer pour l'exécutif, craignant de remettre des braises sur le feu, malgré une équation budgétaire périlleuse.
La hausse programmée de la taxe sur le gazole non routier (GNR), principal carburant des engins agricoles sur lequel les agriculteurs bénéficient d'une fiscalité allégée, avait été l'une des étincelles de la colère du début de l'année. Dans son projet de budget 2025, le gouvernement confirme y avoir renoncé, malgré le changement de visage à Matignon. Plus exactement, le tarif d’accise applicable au GNR utilisé pour les besoins des travaux agricoles, qui devait progressivement passer de 3,86 à 23,81 centimes d'euro par litre entre 2024 et 2030, restera bien bloqué à 3,86 centimes.
Le maintien de l'avantage fiscal sur le GNR agricole, dont la suppression avait été pourtant planifiée par la précédente loi de finances 2024, coûtera 160 millions d'euros pour l'année 2025, selon le chiffrage du gouvernement dans son Projet de loi de finances.
Compétitivité et transmission
Le PLF 2025 entérine également une série de mesures devant favoriser la compétitivité des exploitations, dont le coût annuel pour l'État a été évalué à 60 millions d'euros. On y retrouve, entre autres, un renforcement de la déduction pour épargne de précaution (DEP), permettant une exonération partielle de la réintégration de la DEP dans le résultat fiscal et social en cas de sinistre climatique ou sanitaire, ainsi qu'un relèvement de 20 à 30% du taux d'exonération de taxe foncière sur les propriétés non-bâties (TFPNB) pour les terres agricoles.
Un autre article du PLF 2025 s'attelle à la transmission des exploitations agricoles, en alignant plusieurs mesures au profit des jeunes agriculteurs qui avaient également été promises par l'exécutif précédent. Elles relèvent divers seuils d'exonération ou d'abattement dans le cas d'une transmission d'une exploitation à un jeune agriculteurs qui s'installe pour la première fois à son compte. Le chiffrage de cette dernière salve de mesure n'a, lui, pas encore été évalué.