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Emmanuel Macron demande au gouvernement un acte 2 d'une loi pour la croissance et l'activité

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Lors de sa prise de parole pour introduire sa conférence de presse, le chef de l'Etat a demandé au gouvernement de porter un acte 2 de la loi pour la croissance et l'activité datant de l'été 2015.

"La France sera plus forte si elle produit davantage." C'est par cette phrase qu'Emmanuel Macron a commencé à décliner le volet économique de sa prise de parole à l'occasion de sa conférence de presse depuis l'Elysée. Le président de la République souhaite "accélérer le réarmement académique, scientifique, industrielle et agricole" du pays, "déjà entamé grâce au plan de relance et à France 2030".

Pour cela, le chef de l'Etat prévoit de "mettre fin aux normes inutiles" qu'il décrit comme des "complexités protégeant bien souvent des rentes, des situations établies". Cet objectif se traduira par un texte législatif comme l'a dévoilé Emmanuel Macron:

"Je demande au gouvernement de porter un acte 2 d'une loi pour la croissance, l'activité et les opportunités économiques pour permettre de libérer davantage encore ceux qui font, qui osent, qui innovent et qui travaillent. Produire plus, innover davantage, aller plus vite."

Réduire les délais d'instruction, boucher des seuils réglementaires et légaux

Lors de la séance de questions-réponses avec les journalistes présents à l'Elysée, Emmanuel Macron a précisé son propos. "Si l'administration n'avait pas le droit de demander des documents qu'elle a demandés dans les 12 derniers mois ou les 2 dernières années, on changerait la vie de beaucoup de gens et pour les particuliers et pour les entreprises, a-t-il insisté. Si on bouchait les seuils réglementaires et légaux en les passant à une étape supplémentaire, on simplifierait la vie de beaucoup de gens. Si on réduisait drastiquement les délais d'instruction ou autres... C'est très compliqué de simplifier mais il faut remettre de l'audace et de l'énergie dans le système maintenant."

Le président de la République a cité en exemple les vastes programmes de logements menés aux côtés de plusieurs communes de Seine-Saint-Denis dans la perspective des Jeux olympiques. Ces derniers seront livrés à temps pour l'événement car certains obstacles ou freins réglementaires ont été levés selon le chef de l'Etat: "Il faut éviter les recours multiples à différents étages."

"Très souvent, ça paraît impossible de faire. Au fond les gens se demandent plus 'qu'est ce qui n'est pas interdit?' que 'qu'est ce que je peux faire pour avancer?'. Ca va toucher nos agriculteurs, nos artisans, nos commerçants et nos élus."
Timothée Talbi