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Sorties, vêtements, vacances... Quelles dépenses sont sacrifiées face à l'inflation

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L'accélération de la hausse des prix pousse les consommateurs à faire des arbitrages de plus en plus nombreux, selon une étude. Mais toutes les générations ne sont pas prêtes à sacrifier leurs habitudes.

Mois après mois, les prix des produits de grande consommation augmentent avec des hausses à deux chiffres pour certains d'entre eux, notamment dans l'alimentaire. Et alors que ce pic inflationniste ne semble pas encore avoir été atteint, les Français sont obligés de faire des choix, voire des sacrifices dans leurs achats et dépenses.

Selon une étude* menée par Skeepers (Avis vérifiés), parmi les consommateurs qui se déclarent prêts à changer leurs habitudes de consommation dans les trois prochains mois, 60% à pensent réduire leurs dépenses dédiées aux sorties (restaurants, musées, cinéma…).

54% vont moins dépenser dans l’habillement, 48% dans le carburant, ou encore 25% dans les dépenses alimentaires.

Les sorties et les vêtements, premiers sacrifiés

En parallèle, 37% des Français réfléchissent à différer les achats d’équipements dédiés à la maison, 30% à repousser l’achat d’une voiture, et 28% à différer leurs travaux. 

Si les soldes et les promotions sont considérés comme un bouclier anti-inflation par 57% des interrogés, le contexte assèche les dépenses. Ainsi, le secteur observe une baisse de 19% de chiffres d'affaires pour ces deux premières semaines de soldes d'été. Les clients sont moins nombreux et chaque achat est très réfléchi, les achats compulsifs ne sont plus la norme.

Un constat confirmé par l'étude de Skeepers: 53% des sondés sont plus exigeants et s’attendent à des efforts de la part des marques pour améliorer leurs services et produits. 51% souhaitent une meilleure qualité des produits, et près de 47% désirent plus de services et d’écoute client. 

"Il est intéressant de noter que les Français ne considèrent plus l’inflation comme une fatalité, ils attendent des marques une posture moins passive et plus engagée: si les prix augmentent, il doit en être de même avec la qualité de leurs interactions avec les marques et la qualité de service de ces dernières. Les marques seront-elles prêtes à faire face à ce niveau d’exigence pourtant déjà très élevé avant l’inflation?" interroge Pascal Lannoo, Chief Strategy Officer chez Skeepers.  

Des jeunes moins enclins à changer leurs habitudes

Quant aux vacances, elles n'échappent pas à cette règle. Sur les plus de 45% qui imaginent réduire ce poste, 25% sont prêts à diminuer leur budget vacances global, 23% pensent à partir moins loin, 17% jugent raisonnable de réduire leurs activités sur place, 16% envisagent de raccourcir leurs vacances et 60% sont prêts à les annuler et ne pas partir.

Pour autant, ces arbitrages ne sont pas les mêmes selon les générations et les postes de dépenses. Si près d’1 Français sur 2 est prêt à changer ses habitudes de consommation au cours du prochain trimestre, le chiffre monte à 54% pour les 36-50 ans alors qu'une majorité de jeunes de 18 à 25 ans (55%) ne souhaite pas changer ses habitudes d'achats.

Mais c'est bien cette tranche d'âge qui est la plus nombreuse (70%) à envisager de renoncer à partir en vacances à cause de la hausse des prix...

*: L’étude a été réalisée en juin 2022 par Avis Vérifiés (détenu par Skeepers, leader européen de l’engagement client) auprès de 10.272 consommateurs français qui ont répondu à l’enquête à la suite du dépôt d’un avis sur un site e-commerce.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business