Pour les touristes français, New-York est devenue une ville hors de prix

C'est l'un des effets du contexte économique différent entre les Etats-Unis et les Européens. La ville de New-York est devenue hors de prix pour les touristes français et reflète la différence de niveau de vie entre Américain et Européens. Outre-Atlantique, ce niveau de vie est dopé par la croissance qui a fait décoller les salaires avec une inflation à environ 3,5% sur un an alors qu'elle se rapproche de son objectif de 2% dans la zone euro. Si bien que l'écart entre le niveau de vie de part et d'autre de l'océan Atlantique n'a jamais été aussi important.
Et cet écart de niveau de vie s'illustre de manière concrète lorsque les touristes européens et français mangent dehors à New-York. Pour un simple café assorti d'un pain en chocolat dans une boulangerie non loin de Central Park, il faut compter l'équivalent de dix euros. A la mi-journée, un menu avec dessert dans un fast food peut coûter 32 euros. Enfin, un dîner au restaurant avec des chips en entrée, un steak mais sans boisson dépasse les 50 euros. Au total, le coût alimentaire de la journée peut ainsi frôler les 100 euros dans Manhattan.
En 2022, un Américain gagnait en moyenne 2.000 euros de plus par mois qu'un Français
Une famille originaire de Lille rencontrée près de Wall Street indique avoir dépensé près de 10.000 euros tout compris pour s'offrir des vacances dans la Grande Pomme. "D'habitude un paquet de M&Ms coûte 3 à 4 euros mais là, on va le payer 6 à 10 dollars sans les taxes", constate la jeune Sohane. "On a à peu près 20% de pourboires, 10% de taxes, ce qui fait que sur les montants de base qu'on peut avoir, il faut systématiquement rajouter 30%, explique son père Adballa. Quand on arrive au restaurant et qu'on voit un plat à 30 dollars, il faut en fait rajouter 30% de 30 dollars et ça, on ne le voit pas sur le coup."
"On se douterait que ça serait cher mais en arrivant ici, on s'est rendu compte que c'était plus cher que ce qu'on pensait", renchérit sa femme Lila.
Du point de vue des New-yorkais, ces prix choquent moins voire pas du tout en raison du niveau des salaires : en 2022, en pleine crise inflationniste, un Américain gagnait en moyenne 2.000 euros de plus par mois qu'un Français.