Les ventes de pizzas et cordons bleus surgelés se sont envolées pendant le confinement

Selon Nielsen, cette tendance peut s’expliquer par une routine de plus en plus présente de produits “frais” - AFP
Le confinement a provoqué une ruée sur les pâtes, le riz et la farine. Mais les Français ont aussi rempli leurs congélateurs de surgelés.
Les magasins spécialisés, Picard en tête, ont connu de fortes croissances, progressant de 28% lors des quatre premières semaines de confinement, dévoile une étude publiée par Nielsen qui constate le maintien de cette tendance contrairement aux ventes de produits frais.
La progression des ventes de conserves est passée de conserves a reculé passant de +58% à +23% en mars et avril. Pendant le même temps, celle des surgelés affiche une croissance constante de 30% dans la même période.

La fermeture des pizzerias
Les surgelés ont même surpassé les produits frais pendant ces deux mois de confinement avec en tête, les cordons bleus et les pizzas.
"Les cordons bleus surgelés affichent une croissance 2,5 fois plus forte que ceux du rayon frais (+60% vs +24%)", indique Nielsen dans son communiqué.
La fermeture des pizzerias a évidemment profité aux pizzas surgelés qui se sont mieux vendues que les fraîches, les consommateurs ayant réduit le nombre de visites hebdomadaires des grandes surfaces alimentaires.
"Les pizzas fraîches affichent une croissance de seulement +4% lorsque celles du rayon surgelé culminent à +21%", précise Nielsen.

La tendance pourrait se poursuivre
La tendance a aussi touché les légumes et la viande. Les légumes cuits ont progressé de +29% en surgelé contre +16% en frais. Pour la viande, c'est respectivement +55% contre +26%, note Nielsen.
Avec le déconfinement, l'attrait des produits surgelés pourrait perdurer, pronostique Nielsen. "Une partie des Français a certes pu reprendre un mode de vie dans une “nouvelle normalité”, mais la plupart d’entre eux va rester confinés partiellement lors des prochains mois, le temps que le pays voit son activité relancée".
Pour Daniel Ducrocq, directeur des Services à la Distribution, ”cela dépendra surtout de la fréquence à laquelle les consommateurs se rendront en magasin - si elle reste en deçà de l’avant-confinement, la reprise du surgelé sera durable, ce qui pourrait inciter les hypermarchés et supermarchés à leur accorder plus de surface en points de vente“.