"Il y a de la consolation": Michel-Edouard Leclerc observe "une consommation exutoire"

Pas d'optimisme mais plutôt de la confiance. C'est ainsi que Michel-Edouard Leclerc, invité de BFMTV mercredi matin, résume sa perception de la consommation française. "A travers tout ce qui se passe dans le secteur de la distribution qui est un formidable observatoire des comportements de la société française, on voit que les consommateurs français, sans retrouver le moral, sont dans l'attentisme et pas dans la morosité", constate-t-il.
"Dans les magasins, on sent que les consommateurs sont là même si ça ne précipite pas. Tout le monde disait que ce serait une mauvaise année et finalement les entreprises qui étaient très actives commercialement finissent une belle année."
Le patron de la grande distribution cite notamment les foires au vin, le Black Friday et Noël qui ont constitué une séquence positive pour relancer la consommation au cours des dernières semaines de l'année 2024. "Il y a un esprit festif qui n'a pas du tout été atteint, insiste Michel-Edouard Leclerc. La météo est dégueulasse mais nos agences de voyages sont pleines pour tous les sports d'hiver et le tourisme d'ici le printemps et le début de l'été."
Des secteurs d'activité attentistes qui "plombent l'économie française"
Face à une vie politique qu'il qualifie de "stressante", le président du comité stratégique des centres Leclerc observe ainsi "une consommation exutoire". "Il y a de la consolation [...] Quand nos enseignes sont bien en prix, la concurrence entre les grandes enseignes, même spécialisées, marche plutôt bien."
"On a vu une consommation très intelligente qui s'est reportée sur des produits avec un bon rapport qualité-prix bas. Par exemple, les marques de distributeurs ont supplanté les grandes marques."
En revanche, Michel-Edouard Leclerc pointe du doigt des secteurs d'activité qui "plombent l'économie française" selon lui, notamment l'automobile, le logement ou encore le bâtiment. Comme les consommateurs qui démontre une forte tendance à l'épargne, il estime que les entreprises de ces secteurs restent "très attentistes" car elles "ne savent pas si les systèmes d'aides vont continuer ou pas dans le budget".