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Un marché qui a chuté de 41% en 4 mois: se dirige-t-on vers un nouvel "hiver" pour les cryptomonnaies?

Les cryptomonnaies sont un investissement risqué (photo d'illustration).

Les cryptomonnaies sont un investissement risqué (photo d'illustration). - Pexels

Dans ce contexte macroéconomique incertain, le marché des cryptomonnaies pourrait rentrer dans une nouvelle phase de baisse, pointe un responsable de Coinbase.

Est-on proche d'un nouvel hiver crypto? C'est l'hypothèse que fait David Duong, le directeur de la recherche de Coinbase. Pour l'analyste, le contexte macroéconomique incertain a fragilisé le marché au cours des derniers mois.

Première conséquence visible, la capitalisation totale du marché (hors celle du bitcoin) a chuté de 41% depuis décembre 2024, passant de 1.600 milliards de dollars à 950 milliards de dollars... revenant à ses niveaux d'avril 2022. Mais surtout, la plupart des cryptomonnaies s'échangent sous leurs prix moyens établis depuis 200 jours.

Sur les 10 plus grosses cryptomonnaies du marché, toutes s'échangent bien plus bas que leur pic historique: l'ether accuse 67% de perte, l'xrp (-45%) ou encore solana (-54%). De son côté, le bitcoin a perdu 22% depuis son pic historique à 109.000 dollars atteint le 20 janvier.

Pour rappel, un hiver crypto fait référence à une période prolongée de baisse des prix des cryptomonnaies.

"Prudence"

Autre constat, le financement en capital-risque des projets cryptos a chuté de 50 à 60% par rapport à 2022. "Cela limite considérablement l'intégration de nouveaux capitaux dans l'écosystème, en particulier du côté des altcoins", souligne David Duong.

Tout cela "laisse entrevoir des perspectives cycliques difficiles pour le secteur des actifs numériques, ce qui pourrait inciter à la prudence au cours des 4 à 6 prochaines semaines", prévient le responsable de Coinbase.

Malgré sa position, David Duong estime que les cryptos pourraient "atteindre leur plancher entre le milieu et la fin du deuxième trimestre 2025, préparant ainsi un troisième trimestre plus prometteur".

Pauline Armandet