Royaume-Uni: un faux inventeur du bitcoin condamné à un an de prison avec sursis

Bitcoin : Craig Wright arrivant à son procès à Londres le 6 janvier 2024 - Daniel LEAL / AFP
Un informaticien australien récemment condamné pour s'être indument attribué la paternité de l'invention du bitcoin, a écopé mardi d'un an de prison avec sursis pour avoir enfreint ce jugement.
"Le Dr Wright a commis une violation manifeste de l'ordonnance (précédente, ndlr) en déposant une nouvelle réclamation et en proférant des menaces pour la déposer", a déclaré le juge James Mellor dans son jugement à la Royal Courts of Justice de Londres, où l'intéressé se représentait lui-même, mais par visioconférence.
Ce même juge avait estimé en mars dernier, après un mois et demi de procès, que cet entrepreneur de 54 ans, Craig Wright, n'était pas, contrairement à ses dires, Satoshi Nakamoto, le pseudonyme du créateur du bitcoin en 2008, dont l'identité reste inconnue.
"Outrage au tribunal"
Selon le jugement de jeudi, le fantasque homme d'affaires a commis un "outrage au tribunal" car il violé cette décision en réclamant en octobre des compensations en vertu de la propriété intellectuelle qu'il affirme encore détenir sur le système bitcoin. Cette requête à 900 milliards de livres s'adressait à "plus de 100 entreprises à travers le monde" et un "groupe d'individus non-spécifiés", a détaillé à l'audience la Crypto Open Patent Alliance (Copa), une association qui vise la suppression des brevets sur les technologies liées aux cryptomonnaies et s'oppose à Craig Wright dans cette affaire.
Ce groupe, à l'origine de cette nouvelle procédure, réunit des poids lourds du secteur, comme la plateforme d'échanges Coinbase et la société Block, spécialisée dans les paiements numériques. Craig Wright a indiqué qu'il ferait appel de cette décision. Présumé se trouver à Singapour ou en Indonésie, avait affirmé ne pas être ne mesure de se rendre à Londres.
Contacté via sa société de courtage, celui-ci n'avait pas répondu à l'AFP au moment de la publication.