Les avocats de l'ex-patron de FTX, Sam Bankman-Fried, veulent faire appel

Alors que SBF a été reconnu coupable de 7 chefs d'accusation, dont fraude aux investisseurs, ses avocats ont évoqué leur intention de faire appel.

Un mois après la fin du procès de l'ex-patron de FTX, Sam Bankman-Fried (SBF), ses avocats reviennent à la charge. Dans une lettre adressée au juge fédéral en charge de l'affaire FTX, Lewis Kaplan, ses avocats ont indiqué se réserver le droit de "faire appel" du verdict du procès.

Pour rappel, le 2 novembre, l'ancien patron des cryptos a été reconnu coupable de 7 chefs d’accusation. L'homme de 31 ans a notamment trompé ses investisseurs et détourné l'argent de ses clients pour son enrichissement personnel, ainsi que pour combler les pertes de sa filiale de trading Alameda Research. Plus de 8,7 milliards de dollars de cryptomonnaies de clients et entreprises ont disparu à la suite de l'effondrement de FTX en novembre 2022.

"Contester avec vigueur"

Son procès s’était ouvert début octobre dans un tribunal de New York. Sam Bankman-Fried "maintient qu'il est innocent et va continuer à contester avec vigueur les charges retenues contre lui", avait déclaré Mark Cohen, l'avocat de SBF, lors du verdict du procès. Placé en détention provisoire à la prison de Brooklyn, SBF connaîtra la durée de sa peine le 28 mars prochain. Ce dernier encourt jusqu'à 115 ans de prison.

Une récente enquête du Wall Street Journal a révélé que SBF faisait du troc de maquereau en prison contre certains services, pratique courante aux Etats-Unis depuis que le troc de cigarettes est interdit. Ce dernier aurait également donné des conseils en cryptomonnaies aux gardiens de la prison.

En plus des 7 chefs d'accusation à son égard, SBF fait face à un procès civil avec 5 chefs d’accusation contre lui de la part de la CFTC, un régulateur américain. Ce procès débutera en mars 2024. Ici, l'ex-star des cryptos est notamment accusée de fraude bancaire, d'exploitation d'une activité de transfert d'argent sans licence et de corruption à l'étranger. Le mois de mars risque donc d'être particulièrement chargé pour l'ancien magnat des cryptos.

Pauline Armandet