Le fondateur de la fausse société crypto My Big Coin condamné à 8 ans de prison

En 2013, Randall Crater avait créé une plateforme d'échanges de cryptomonnaies fictive pour se payer une vie de luxe. Il a fait perdre plus de 7,5 millions de dollars à ses clients.

L'arnaque d'un certain Randall Crater aura duré quatre ans. L'Américain de 52 ans vient d'être condamné par la justice américaine à 8 ans de prison pour avoir fondé My Big Coin, une société crypto fictive, dans le but de s'enrichir personnellement. Ce dernier a également été condamné à payer une amende de plus de 7 millions de dollars.

Il faut dire que son projet avait de quoi faire en faire rêver plus d'un à l'époque... Fondé en 2013, My Big Coin prétendait offrir des services de paiement virtuel par le biais d'une monnaie numérique frauduleuse, baptisée My Big Coin (dont la prononciation est proche de celle de la reine des cryptomonnaies, le bitcoin) que Randall Crater "a commercialisée auprès d'investisseurs entre 2014 et 2017 en utilisant de fausses déclarations", souligne un communiqué du district du Massachusetts. Pour duper ses clients, ce dernier faisait croire que sa cryptomonnaie était garantie sur l'or et que sa société avait noué un partenariat avec le géant américain Mastercard. Dans cette affaire, 55 investisseurs ont perdu plus de 7,5 millions de dollars.

Randall Crater a "vu dans la croissance du marché des cryptomonnaies une occasion de créer l'illusion que My Big Coin était un service légitime dont les investisseurs pourraient tirer un bénéfice" a déclaré Rachael S. Rollins, procureur des États-Unis.

De même, il avait fondé une plateforme d'échanges fictive, baptisée My Big Coin Exchange, où sa cryptomonnaie pouvait être "transférée contre des devises fiduciaires garanties par le gouvernement ou d'autres devises virtuelles", indique le communiqué de presse.

Mais en réalité, il récoltait l'argent de ses clients pour "financer son somptueux style de vie", a précisé Joseph Bonavolonta, agent spécial en charge du bureau fédéral de l'investigation de Boston. Ce dernier en a en effet profité pour s'acheter une maison, des voitures, et plus d'un million d'oeuvre d'art et de bijoux, souligne le communiqué de presse.

Pauline Armandet