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La police britannique arrête deux hommes soupçonnés de blanchir de l'argent avec des distributeurs illégaux de cryptomonnaies

Un officier de police monte la garde près d'une maison de Newport, au Pays de Galles, le 20 septembre 2017, alors que les perquisitions continuent autour de l'attentat du métro de Londres du 15 septembre.

Un officier de police monte la garde près d'une maison de Newport, au Pays de Galles, le 20 septembre 2017, alors que les perquisitions continuent autour de l'attentat du métro de Londres du 15 septembre. - Geoff Caddick - AFP

Ces appareils, légaux dans certains pays, permettent de réaliser des transactions sur certaines plateformes cryptos non autorisées ou de faciliter l'évasion des fonds issus d'activités criminelles.

Les autorités britanniques ont annoncé jeudi deux arrestations et la saisie de sept distributeurs automatiques de cryptomonnaies, dernier acte en date dans la lutte menée par le Royaume-Uni contre ces appareils, illégaux dans le pays, qui peuvent être utilisés pour blanchir des fonds.

La perquisition de quatre locaux dans le sud-ouest de Londres a permis d'arrêter deux individus sur des soupçons de blanchiment d'argent et d'exploitation d'une plateforme d'échange illégale de cryptoactifs, détaille le gendarme des marchés britanniques (la FCA), qui a mené cette opération avec la police de Londres. Les deux suspects ont été interrogés sous caution et remis en liberté, précise le régulateur dans un communiqué.

"Il n'existe actuellement aucun distributeur automatique de cryptomonnaies légalement exploité au Royaume-Uni. En utiliser un ne fait donc qu'encourager la criminalité", a martelé Therese Chambers, co-directrice générale de la supervision des marchés à la FCA.

Un homme condamné à 4 ans de prison en début d'année

Ces appareils, légaux dans d'autres pays, sont supposés se connecter à une plateforme d'échange de cryptomonnaies et convertir la monnaie traditionnelle déposée en crypto, et vice-versa. Mais ils permettrent aussi d'opérer des transactions sur certaines plateformes non autorisées, ou de faciliter l'évasion des fonds issus d'activités criminelles.

En février dernier, un homme de 46 ans a été condamné à Londres à quatre ans de prison pour avoir exploité un réseau de distributeurs automatiques de cryptomonnaies dans 28 endroits différents, via sa société que la FCA avait refusé d'enregistrer.

Pauline Armandet avec AFP