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L'Italie durcit sa fiscalité en matière de cryptomonnaies

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Le pays fait volte-face et compte désormais taxer les gains sur les cryptomonnaies à partir de l'an prochain.

Ce mercredi, zoom sur l’Italie, ce pays d’Europe très proactif en matière de cryptomonnaies, notamment en ce qui concerne la taxation. Le trésor italien va frapper fort l’année prochaine et largement relever la fiscalité sur les crypto-actifs.

Jusque là, il était amusant de voir comment chaque pays considère les cryptoactifs, autant en terme de définition économique que comme objet fiscal. Depuis leur émergence, l’Italie considère les cryptomonnaies comme des devises étrangères échangées sur son sol. Du coup, elles étaient jusque là taxées comme telles, moins de 10%.

Taxer les bénéfices de plus de 2.000 euros

Or, Bloomberg révèle que le nouveau budget italien propose de taxer les bénéfices supérieurs à 2.000 euros sur les cryptomonnaies, à 26% à partir de l’année prochaine. Cela fait un sacré changement. Alors le trésor italien veut y aller progressivement et propose même une sorte de logique de cellule de dégrisement comme pour l’évasion fiscale.

Vous déclarez vos cryptomonnaies dès le début de l’année, vous bénéficiez d’une taxation plus modérée, de 14%, sinon après ce sera le taux unique de 23% avec en prime un droit de timbre supplémentaire. Clairement, l’Italie a les crypto-investisseurs dans le viseur.

"La position plus stricte de l'Italie intervient après que le Portugal, l'une des nations les plus favorables aux cryptomonnaies en Europe, a dévoilé en octobre son projet de taxer à 28% les gains à court terme sur les actifs numériques", souligne Bloomberg.

3,3% de crypto-investisseurs en France

Ces derniers ne sont pas forcément très nombreux, ils sont selon les données de Triple un peu plus de 2% sur 60 millions d’habitants, donc moins nombreux qu'en France par exemple, où l'on compte 3,3% de crypto-investisseurs ou encore en Angleterre où ils seraient 5%. Mais l’Italie souhaite clairement les faire contribuer plus généreusement au renflouement des caisses de l’Etat et au budget national.

Antoine Larigaudrie édité par PA