Genesis signe un accord à 2 milliards de dollars pour solder sa faillite et indemniser ses clients

Fin de partie pour Genesis Global. La société de prêts de cryptomonnaies a signé vendredi 17 mai un accord avec le tribunal de New York pour rembourser 2 milliards de dollars en espèces et en cryptomonnaies à ses anciens clients, dans le cadre de sa liquidation à la suite de sa faillite.
Le tribunal de New York a approuvé le plan de liquidation de Genesis. Il a rejeté l’objection de Digital Currency Group, société-mère de l’entreprise (50 milliards de dollars d’actifs sous gestion), qui avait fait valoir que Genesis ne devrait pas payer ses clients et créanciers plus que la valeur des actifs numériques sous gestion en janvier 2023, date à laquelle Genesis a déposé son bilan.
"Une fois de plus, nous constatons les conséquences concrètes et les pertes préjudiciables qui peuvent survenir en raison d’un manque de surveillance et de réglementations au sein du secteur des cryptomonnaies", a souligné Letitia James, procureure générale de New York dans son communiqué.
La procureure générale de New York a annoncé la création d'un fonds d'aide aux victimes pour "aider les investisseurs fraudés". Selon le tribunal, au moins 29.000 New-Yorkais ont été victimes de l’entreprise en ayant perdu 1,1 milliard de dollars via son programme Gemini Earn (qui permettait de prêter ses cryptos contre le paiement d'intérêts).
Le fonds d'aide aux victimes recevra de l’argent à partir des actifs restants de Genesis après les distributions initiales de faillite aux créanciers. Si ces derniers ne sont pas remboursés sur la base de la valeur actuelle des actifs numériques, le fonds des victimes recevra jusqu'à 2 milliards de dollars des actifs restants de Genesis. Le fonds des victimes effectuera ensuite des distributions pour indemniser les créanciers de Genesis pour le montant total et équitable de leurs pertes réelles jusqu'à ce que le fonds des victimes soit épuisé. L’entreprise a cependant déclaré qu’elle ne disposait pas de suffisamment d’argent pour restituer tout ce qu'elle doit à ses clients. L'entreprise est désormais interdite d'opérer à New York.
L'accord doit encore être approuvé par le tribunal des faillites de New York.