Combien pouvez-vous espérer gagner en "stakant" des cryptomonnaies?

Le concept du "staking" est un bon moyen de commencer à gagner de l’argent dans la crypto sans prendre trop de risques. Comme pour un placement financier "classique", le "staking" consiste à "immobiliser" des cryptomonnaies, afin de produire des intérêts.
Cette possibilité de générer du rendement est souvent calculée par année. C’est un concept qui se veut gagnant-gagnant: le "staking" de crypto contribue à la sécurité et à l’efficacité de la blockchain, en particulier lorsque celle-ci repose sur un système de validation dit "proof of stake" ("preuve d'enjeu", où les validateurs de blocs sont notamment choisis en fonction du nombre de jetons qu'ils détiennent). En échange, les investisseurs qui ont confié leurs avoirs perçoivent un retour sur investissement. À noter que plus il y a de validateurs, plus la blockchain est sécurisée.
Récemment, c’est le courtier Etoro qui a proposé de nouvelles cryptomonnaies à "staker". Dans un communiqué publié le 30 juillet, la plateforme de trading et d'investissement a annoncé le lancement du "staking" sur solana (SOL) et sur ether (ETH). Cela permettra à ses utilisateurs de gagner des récompenses.
Le "staking" existe depuis longtemps dans les cryptomonnaies. De nombreux courtiers et plateformes proposent ce système: c’est le cas de Coinhouse, de Bitpanda, de Feel Mining ou encore de Kraken par exemple.
Des rendements pouvant aller jusqu’à 30%
Sur ces plateformes, des rendements parfois très élevés pour de nombreuses cryptomonnaies sont proposés. Bitpanda par exemple, liste "42 cryptos et tokens qui génèrent des récompenses". Parmi elles, on retrouve les plus populaires comme le solana (avec des récompenses de 4 à 6%), mais aussi le polkadot, avec un rendement de 10 à 14%. À noter que le rendement le plus élevé est le "staking" de l’axie Infinity Shard AXS, avec un rendement compris entre 23 et 26% par an.
Chez le français Coinhouse, neuf cryptomonnaies différentes sont proposées pour le staking. C’est le cas du cosmos, du cardano ou encore de l’ether. Comptez un rendement allant de 1% pour le cardano à 13% pour le polkadot par exemple.
Du côté de la plateforme Nexo, les investisseurs peuvent également percevoir des rendements grâce à un système de "staking". 34 cryptomonnaies différentes sont proposées comme le bitcoin, l’ether, le bitcoin cash, le solana ou encore le BNB. Les rendements les "plus intéressants" sont, comme chez Bitpanda, l’axie Infinity, avec des plafonds à 30%, le polkadot (avec un rendement à 15%) ou encore l’XRP avec un rendement à 12%.
Chez Bitvavo, les rendements vont de 0,51% pour l’ontology à 15% pour l’axie Infinity. On retrouve également les cryptos les plus connues comme l’ether (3,20% de rendement), le cosmos (8% de rendement), ou encore le solana (5,5% de rendement).
Enfin, chez Kraken, 24 cryptomonnaies différentes sont disponibles pour le "staking". Là encore, les rendements vont de 0,1% pour le bitcoin à 11% pour le polkadot. Feel Mining, CEX.IO ou encore Binance proposent également cette méthode de "staking".
Un rendement à prendre avec des pincettes
Pour rappel, ces taux de récompense peuvent changer selon l’envie des courtiers. Ils sont, en effet, sujets à des changements causés par les conditions du marché. Il y a également un "risque de liquidité" car les fonds "stakés" sont bloqués et ne peuvent pas être vendus pendant une certaine période. Cela veut dire que si le cours chute, les détenteurs ne peuvent pas "sauver" leurs gains. Par ailleurs, les récompenses liées à ce processus peuvent être soumises à taxation sur la plus-value.
Les plateformes de "staking" peuvent également être la cible de hackers et en cas de faillite de l’entreprise (comme pour FTX par exemple), les fonds "stakés" pourraient être volés ou perdus.
On rappellera également qu'il s'agit ici d'un rendement théorique calculé en cryptos (et pas en euros ou en dollars). Une crypto peut afficher un rendement alléchant mais son cours chuter dans l'intervalle (notamment si de nouveaux jetons sont créés continuellement), ce qui fait que le rendement réel en euros peut tout à fait être négatif.