La majorité des investisseurs américains misent au hasard ou presque sur les cryptomonnaies

Dans l'univers des cryptomonnaies (comme dans la finance traditionnelle), il existe une règle d'or, dite DYOR pour "Do Your Own Research", qui se traduit par "Faites vos propres recherches". Ce principe est pourtant loin d'être respecté, selon une étude de la société Bybit auprès de 10.500 traders particuliers sur 19 marchés différents.
Selon cette étude, 64% des sondés américains achètent des cryptomonnaies après avoir passé mois de deux heures à se renseigner sur elles. Autant vous dire qu'ils n'ont pas eu le temps nécessaire de se demander quelle était l'utilité d'un projet crypto, qui sont ses fondateurs, quels sont ses fondamentaux, etc.
Faible niveau de due diligence
Dans le détail, 13% des sondés confirment qu'ils n'ont réalisé aucune recherche avant d'investir, se fiant à ce qu'ils lisent sur les réseaux sociaux. Un niveau de "due diligence" comme on dit considéré comme très faible ou nul par les enquêteurs. Seuls 9% des sondés ont effectué des recherches pendant plusieurs jour et 1% pendant plusieurs semaines.
Si l'on prend la part totale des investisseurs, interrogés dans plus de 19 marchés différents, 43% des sondés ont investi après avoir mené des recherches de moins de deux heures, tandis que 36% se sont renseignés pendant plusieurs jours (dont 11 % sur plusieurs semaines).
Par ailleurs, l'étude s'est penchée sur les critères qui poussent les investisseurs à acheter des cryptomonnaies. Il apparait que 40% des sondés américains fixent leur choix autour de la réputation technique de la blockchain, 32% font confiance au nom et à la crédibilité des structures qui soutiennent l’écosystème choisi et 29% se laissent séduire par le look et l’ergonomie du site web d'un projet.
Des chiffres qui ne sont pas vraiment étonnants au vu de la sociologie des investisseurs crypto et qui d’ailleurs ne sont pas sans rappeller les enquête similaires réalisées sur les marchés actions chez les boursicoteurs juste avant l’explosion de la bulle internet au début des années 2000.