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À Toulouse, il est désormais possible de payer les transports en cryptomonnaies

Un bus dans la ville de Toulouse.

Un bus dans la ville de Toulouse. - RMC

Depuis ce lundi, les usagers toulousains peuvent payer leur ticket de bus, tramway ou métro en cryptomonnaies. Une première pour un réseau de transports en Europe.

Les cryptomonnaies ont le vent en poupe dans le Sud de la France. Après Cannes, qui veut développer les paiements en cryptomonnaies d'ici à l'été, Toulouse se met aussi à la page. Depuis ce lundi 17 mars, il est désormais possible de payer son ticket de bus, tramway ou métro en cryptomonnaies grâce à Tisséo, l’opérateur des transports en commun de Toulouse.

Une "première en Europe qui témoigne de la volonté de l’opérateur de transports de toujours innover pour simplifier l’expérience des voyageurs", indique Sacha Briand, membre du Comité syndical de Tisséo Collectivités et adjoint au maire de Toulouse, dans un communiqué de presse.

L'achat de titres de transports pourra se faire via son smartphone, les usagers pouvant choisir de payer soit en carte bancaire soit en cryptomonnaies. À ce jour, plus de 150.000 validations mensuelles sont réalisées en passant par son téléphone depuis 2018.

Généraliser cette offre à terme?

"Les paiements en cryptomonnaies commencent à se démocratiser. Nous voulons voir si cela correspond à un usage concret pour nos clients et si cette offre peut se généraliser à terme", indique Sacha Briand.

Cette fonctionnalité est rendue possible grâce à la fintech française Lyzi, qui permet déjà à plusieurs entités (centre Beaugrenelle, restaurants, pharmacies...) d'utiliser ses cryptos pour payer un service. Agissant en marque blanche, il est par exemple possible de payer avec certaines plateformes de cryptomonnaies, dont Binance Pay.

Le coût d'intégration de ce type de paiement en cryptos s'élève à 50.000 euros. "Tisséo Voyageurs ne supportera aucune commission sur les transactions et recevra directement les paiements en euros au tarif affiché", souligne le communiqué de presse.

Alors que 12% des Français détiennent des cryptomonnaies selon le dernier sondage de l'Adan et KPMG, Sacha Briand indique que la ville rose ne suit pas "une mode, mais bien une tendance de fond qui pourrait modifier durablement les habitudes de paiement à l’avenir."

Pauline Armandet