Vidéo d'individus armés à Nice: le préfet veut éviter "une dérive à la marseillaise"

"Nous devons réagir". C'est le message envoyé ce lundi matin par le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, lors d'un point presse organisé au lendemain de la publication d'une vidéo par Eric Ciotti sur les réseaux sociaux dans laquelle plusieurs individus armés pouvaient être observés dans le quartier niçois des Moulins.
"Il y a une guerre de territoire sur fond de trafic de drogue", estime le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, ce lundi midi.
Le préfet se dit conscient que la "situation est préoccupante" et que cette dernière "choque", alors que la vie des habitants aux Moulins est rendue "impossible" par le trafic de stupéfiants dans la zone.
Un trafic, dont "les étrangers en situation irrégulière deviennent la main d'œuvre", selon le préfet ainsi que le chef de la Direction départementale de la sécurité publique.
Éviter "une dérive à la marseillaise"
Alors que l'actualité à Nice fait tragiquement écho aux fusillades à Marseille survenues ce dimanche sur fond de rivalité et de trafic de stupéfiants, le préfet des Alpes-Maritimes s'inquiète d'une escalade de la violence dans le département.
"On doit tout faire pour qu'il n'y ait pas une dérive à la marseillaise dans les quartiers niçois", a estimé ce dernier lors d'un point presse ce lundi.
Dans toutes les Alpes-Maritimes, "et pas qu'à Nice", le préfet assure "tout faire pour neutraliser ceux qui sont prêts à s'engager dans ces règlements de compte".
Alors qu'il "aimerait pouvoir faire plus", Bernard Gonzalez constate également que si des coups de feu ont été tirés, aucun blessé par balle, ni règlement de compte mortel, n'ont été recensés depuis le mois de décembre 2021 dans le département.
Trois hommes de la vidéo interpellés
Concernant la vidéo ayant mis une nouvelle fois sous le feu des projecteurs le trafic de drogue dans ce quartier, le préfet des Alpes-Maritimes indique que trois interpellations ont eu lieu le jour même du tournage de la vidéo, le 24 mars dernier.
Trois individus, présents sur la vidéo, et qui ont donc été mis en examen par un juge d'instruction. "Il y a un travail sous-terrain mené par les policiers", affirme le préfet, qui salue une "réponse immédiate" des forces de l'ordre avec ces arrestations.