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"L'équilibre économique n'est plus garanti": le directeur de Marineland s'exprime sur la fermeture du parc

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Au micro de BFM Nice Côte d'Azur, le directeur général de Marineland Pascal Picot est revenu sur l'annonce de la fermeture du parc antibois. Il explique que l'équilibre financier de la structure n'est plus garanti après la loi interdisant les spectacles de cétacés pour décembre 2026.

Les jours de Marineland sont comptés. Le parc a annoncé ce mercredi 4 décembre être "contraint d’envisager de fermer définitivement le zoo marin à compter du 5 janvier 2025". Une annonce prématurée, due au changement de législation au 1er décembre 2026 qui interdira les spectacles de cétacés en France.

Son directeur général, très rare dans les médias, s'est exprimé au micro de BFM Nice Côte d'Azur pour expliquer cette décision.

"Aujourd'hui, l'équilibre économique de Marineland n'est plus garanti", justifie Pascal Picot. "Depuis la loi de 2021, qui a été amorcée en 2017, les fréquentations du parc n'ont cessé de baisser".

"On se voit donc contraint d'envisager la fermeture de Marineland", assure-t-il.

Dans son communiqué publié ce mercredi, le parc indique que "90% des visiteurs choisissent de venir à Marineland pour admirer les représentations d’orques et de dauphins". Sans les deux orques encore présentes dans le parc, Marineland est financièrement menacée.

Un plan de relocalisation "colossal"

Pour l'heure, l'avenir de Wikie et Keijo, les deux orques encore présentes au sein du parc, est encore incertain. Marineland possède aussi de nombreux autres animaux, qui ne sont pas des cétacés. Si cette loi ne les touche pas, la fermeture du parc pose également la question de l'avenir de tous ces animaux-ci.

"Marineland agit en responsabilité par rapport à cette loi, assure Pascal Picot. Le plan de relocalisation est en cours, mais aujourd'hui on parle de plus de 150 animaux voire plus de 4.000 animaux si vous ajoutez les aquariums. Donc c'est un plan colossal."

Plusieurs associations, One Voice en tête de gondole, se préoccupent déjà de la relocalisation des animaux. Pour les deux orques, elle demande encore et toujours de les amener vers un sanctuaire marin protégé. L'association prévoit d'ores et déjà une mobilisation devant le parc ce mercredi soir.

Pascal Picot l'assure: le parc veut mettre ses affaires en ordre et trouver de nouveaux foyers pour ses animaux avant de fermer ses portes. Le parc antibois se penche également sur l'avenir de ses salariés. "Notre priorité, c'est de démarrer les discussions avec les partenaires sociaux afin de trouver les meilleures solutions pour les salariés du parc", conclut le directeur.

Juliette Moreau Alvarez