Pourquoi les véhicules électriques ou hybrides coûtent plus cher à réparer que les voitures thermiques

Un boîtier de recharge pour voitures électriques est photographié chez un concessionnaire automobile Moller Bil Volkswagen à proximité d'Oslo, la capitale norvégienne, le 25 septembre 2024. - AFP
Une voiture électrique coûte plus cher à l'achat, mais aussi lorsque vient le moment de la faire réparer. En 2024, comme en 2023, les véhicules électrifiés ont été en moyenne plus coûteux à réparer que les thermiques, selon l'observatoire des sinistres auto publié par l’association Sécurité et réparations automobiles (SRA), dévoilé par Le Parisien ce lundi 17 février.
Par rapport à la moyenne de tous les véhicules, le coût des réparations des voitures hybrides est 15,7% plus élevé, celui des voitures électriques de 14,3% supérieur.
Selon SRA, plusieurs facteurs peuvent permettre d'expliquer ces frais de réparations plus élevés. Tout d'abord, les dommages sont souvent plus importants à cause du poids plus élevé des véhicules. Les matériaux sont aussi plus complexes à réparer (l'association cite notamment l’aluminium et les composites). Certaines pièces sont aussi spécifiques pour l’électrification (prise, câble, batterie, module...).
Les opérations de mise en sécurité du véhicule et d’intervention sur la partie électrique prennent également plus de temps, et enfin, les véhicules à réparer sont plus souvent orientés vers les réseaux constructeurs ou habilités avec des tarifs horaires généralement plus élevés que les indépendants, toujours selon SRA.
En 2024, les véhicules électrifiés représentaient au total 11,5% des sinistres de collision (7,8% en 2023).
Des hausses supérieures à l'inflation
L'association s'inquiète de l'augmentation des frais pour les automobilistes. Toutes motorisations confondues, les réparations ont coûté 6,2% plus cher par rapport à 2023. En quatre ans, les prix ont même bondi de 25,7%.
"Les variations de l’ensemble des coûts restent, en 2024, nettement supérieures à l’inflation générale", regrette SRA.
L'association pointe notamment "des pièces de plus en plus chères, technologiques mais de moins en moins réparables". Ainsi, en 2024, près de 72% des pièces endommagées dans les sinistres de collision ont été remplacées (c'est-à-dire qu'elles n'ont pas été réparées). C'était 68% en 2020.