Transition électrique: le directeur général de Renault assure qu'il n'y aura pas de "casse sociale"

Dans les usines des constructeurs automobiles, la transition électrique nécessitera de convertir les métiers actuels. Alors que le Président de la République a rappelé l'objectif d'un million de voitures électriques produites en France en 2027, et deux millions en 2030, le secteur doit se transformer à marché forcée son outil industriel. Les ouvriers, aujourd'hui, travaillent sur des technologies qui n'existeront plus (ou beaucoup du moins en Europe) demain, comme les moteurs thermiques.
"Pour ce qui concerne la France, je pense qu'on a bien préparé ce passage. Ça fait deux ans qu'on y travaille", a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, à BFM Business.
"Absolument aucun problème"
Le dirigeant, évoquant des "décisions" prises par le constructeur comme la création d'un grand pôle dédié à la voiture électrique dans les Hauts-de-France, a assuré qu'il n'y aura "absolument aucun problème" sur le "périmètre français". Il a notamment cité la conversion du site de Cléon, en Normandie, qui fabriquait des moteurs thermiques depuis les années 1950 et sera progressivement consacré aux moteurs électriques, via notamment un partenariat avec l'équipementier Valeo.
"On est bien placé pour éviter la casse sociale" en France, a-t-il affirmé.
De même à l'étranger, "où sera toute l'activité à combustion", a ajouté Luca de Meo. "il ne faut quand même pas oublier que, dans les meilleures prévisions les plus optimistes, l'électrique [fera] 40% du total, ce qui veut que 60% sera du thermique".