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Pénurie d'essence: les Français se tournent vers le covoiturage

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Certaines plateformes dédiées au covoiturage du quotidien constatent depuis le week-end dernier un afflux de demandes d'automobilistes paniqués par les ruptures d'approvisionnement en carburant.

Malgré la pression du gouvernement, les difficultés pour trouver de l'essence en France risquent bien de perdurer. D'autant plus que la CGT a reconduit les grèves dans les raffineries de TotalEnergies et d'Esso-ExxonMobil.

Aller au travail en voiture commence à relever de l'exploit et de nombreux salariés sont en quête de solutions alternatives (surtout que la pénurie n'est pas une excuse valable pour ne pas aller travailler). Parmi elles, le covoiturage.

BlaBlaCar et son service Daily (trajets du quotidien) enregistrent ainsi une hausse de 25% (ce lundi par rapport au lundi de la semaine dernière) des recherches de covoiturages sur son application.

Moins d'offre car plus de télétravail

Un appel à la solidarité pour répondre à toutes les demandes "Par le passé, le covoiturage s’est déjà révélé être une solution efficace face aux perturbations dans les transports. Pour répondre à l'afflux de recherches sur BlaBlaCar, nous lançons aujourd’hui un appel à la solidarité des conducteurs qui voyagent pour proposer leurs sièges disponibles en covoiturage", explique Adrien Tahon, Directeur France BlaBlaCar.

"Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan chiffré précis, néanmoins nous notons quelques chiffres qui permettent d'illustrer qu'il y a un pic d'activité en ce début de semaine", ajoute de son côté Tom Attias, responsable du développement chez Karos, l’application spécialisée dans le covoiturage domicile-travail.

"Nous avons constaté ce week-end un pic d'activité "anormale" sur notre application avec un volume de nouveaux inscrits 34% supérieur à notre moyenne le week-end", poursuit-il.

"A 8h du matin, nous avions +45% de gens qui réalisaient leur premier covoiturage par rapport à lundi dernier", nous précise Tom Attias.

"La hausse du covoiturage liée à la pénurie est simultanément masquée par la baisse liée aux automobilistes qui vont pouvoir opter pour le télétravail. C’est un phénomène que l’on a déjà observé lors des grèves de transport", nuance néanmoins le responsable.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business